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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 17:34


Rien n’est pire dans l’Histoire que l’homme politique qui méconnaît sa mission et qui exerce les responsabilités pour lesquelles les citoyens lui ont confié un mandat temporaire sans base doctrinale publique ou , a fortiori, avec un référentiel idéologique travesti.
L’entretien publié dans la revue Le Débat ne permet en effet nullement de conclure que François Hollande a mené une longue et féconde réflexion en philosophie et en économie politique.
Par delà des manipulations de la réalité, dignes de celles de son adversaire préféré, son prédécesseur, il ne peut faire illusion qu’auprès d’électeurs tout aussi dépourvus de repères théoriques que lui ou sidérés par l’état dans lequel se trouve le pays.
Passe encore que la lutte des classes comme moteur de l’histoire ne soit pas dans son logiciel mental, le plus grave est dans le fait qu’il fait pratiquement sienne la formule de Warren Buffett, la lutte des classes est finie, nous l’avons gagnée, et qu’il n’imagine pas que cela puisse être un mensonge , à moins que cela au fond ne le satisfasse et le rassure.


Socialisme?


Quand, comme lui, on se dit « socialiste » mais pas du tout partisan « de la socialisation des moyens de production », on est renvoyé aux débuts de l’entrée du mot socialiste dans le vocabulaire, soit avant les analyses d’économie politique de Marx, mais avant Marx déjà la critique du capitalisme était présente et le capitaliste mis dans le même sac que « les agioteurs, banquiers et faiseurs de services ».
Il se dit aussi « social-démocrate » car il accepte, dit-il, « le compromis » et revendique d’avoir cherché, tout au long du quinquennat, à « mettre en dialogue un patronat moderne et un syndicalisme réformiste ».
L’exemple du dialogue social dans la fonction publique et dans les divers ministères, lieux précis où sa recherche du compromis aurait pu pleinement s’exercer montre au contraire qu’il ne s’agit que de paroles sans conséquences : ce qui précisément a été toute sa politique a consisté à privilégier et donc à choisir les interlocuteurs les plus prêts à le suivre dans la mise en oeuvre d’une idéologie du consentement ou de la soumission aux intérêts du moment de la classe dominante, moyennant la satisfaction de quelques vieilles manies de la CFDT ou de l’UNSA , par exemple dans le domaine éducatif où un pédagogisme sans réussite avérée nulle part, toutes choses égales par ailleurs, sert à dissimuler et à faire passer une politique managériale qui est contraire aux fondements de la fonction publique et aux obligations d’égalité dans l’exercice de droits réels pour les élèves et leurs familles dans le cadre d’un service public qui est une obligation constitutionnelle.
Qu’entendre par « toutes choses égales par ailleurs »? D’abord, l’obligation du service public d’éducation, c’est d’offrir effectivement les mêmes possibilités d’accès aux formations ouvertes sur l’ensemble du territoire sans devoir se déplacer de 50 km ou, même au sein d’une ville comme Paris, d’avoir recours au CNED, c’est aussi d’avoir mis en place une carte scolaire qui permette cela et non qui, sous couleur ici de mixité sociale, là de gestion de la pénurie budgétaire, oblige les familles à des stratégies personnelles, à des frais indus ou à des transits par l’enseignement privé. C’est ensuite avouer l’échec des « politiques » de la ville menées depuis plusieurs décennies désormais et qui n’ont empêché ni la création et même la prospérité du phénomène de ghetto, ni les mutations sociologiques de quartiers abandonnés par la remise en cause des services publics ; les 102 réseaux d’éducation prioritaire lancés avec fracas en 2015 ont malheureusement un cahier des charges qui inclut les errements du new public management et qui préfigure la sape culturelle majeure de la réforme du collège dont il serait très exagéré de prétendre qu’elle vise à élever le niveau général des qualifications de l’ensemble des élèves et qu’elle est soutenu avec enthousiasme par la communauté éducative alors que la majorité des professeurs concernés constatent en cette rentrée qu’elle se traduit essentiellement par une dégradation de leurs conditions de travail.
A ceux qui douteraient de la mauvaise foi gouvernementale et de ses soutiens en matière éducative, on ne saurait trop conseiller de lire attentivement le rapport de France Stratégie remis le 22 septembre au PM et intitulé « Quelle finalité pour l’école? ». Il ne s’agit rien moins que de « réduire au maximum le décalage entre l’offre de formation et les compétences attendues sur le marché du travail ». Sous l’apparent bon sens d’une formule qu’une opinion désinformée pourrait être prête à gober, et au lieu de former « l’homme, le citoyen, le travailleur » ( au masculin comme au féminin), l’ambition, si ce mot a sa place dans un tel contexte, serait de former au plus vite la main d’oeuvre utile aux entreprises, y compris au niveau local. Que toutes les études sérieuses mettent en évidence depuis longtemps qu’il n’y a pas de lien simple et direct entre la formation et l’emploi, que « l’adéquationnisme » ne pourrait être efficace que dans une économie « planifiée », ce qui n’est pas dans l’air du temps , que les formations les plus générales et les plus élevées permettent les reconversions les plus faciles n’effleurent pas plus les auteurs de ce rapport que le sort réservé aujourd’hui au salariat avec la tentation et l’incitation à l’auto-entreprenariat d’une part, à l’uberisation d’autre part, deux formes d’exploitation renforcée et de délestage fiscal des donneurs d’ordre. Ceci, il est vrai, pouvant permettre de comprendre cela.
On n’aura garde d’oublier le sort réservé aux enseignements professionnel et technologique avec une grande obstination dans le travail de sape par le ministère de l’Education nationale, ce qui permet de mieux comprendre la cohérence globale des politiques conduites depuis quelques décennies.
On savait depuis l’apparition du concept d’économie de la connaissance que l’élévation générale des qualifications n’était pas le corollaire de la démarche, tout ce que a été mis en place ou se prépare poursuit le même objectif.


Social- démocratie?


Défaite majeure donc quant au fondement même du mouvement socialiste, la transformation des rapports sociaux en faveur de classes populaires n’est plus à l’ordre du jour.
L’histoire du concept de social-démocratie a été complètement détournée depuis des décennies mais on en est arrivé désormais à un mot valise dans lequel n’importe quel politicien entasse ce qui lui passe par la tête, le candidat oublié Dominique Strauss-Kahn avait atteint sans effort le degré zéro de la politique en définissant la social -démocratie comme étant le socialisme dans le projet et la démocratie dans la méthode, sans préciser ni le sens qu’il donnait au mot socialisme, ni celui du mot démocratie. On en viendrait presque à juger Valls plus honnête dans Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche en 2008! Hollande lui-même dans une tribune publiée en 1984 n’écrivait-il pas « Pour être modernes , soyons démocrates », en prônant un nouveau contrat pour les socialistes? Le tout dépourvu naturellement de la moindre analyse des rapports de force entre les classes sociales.


« Mettre en dialogue un patronat moderne et un syndicalisme réformiste » n’ a donc pas non plus grand sens et le chef de l’Etat tout en se disant non libéral, puisque cela signifierait la prééminence dans tous les domaines de la logique du marché, a bien décidé d’une politique de l’offre dont le seul bénéficiaire, à voir l’évolution des statistiques de l’emploi, est le patronat seul, l’actionnariat si l’on veut.
Malheureusement pour le respect que l’on pourrait croire devoir porter à son honnêteté intellectuelle, il est plus libéral qu’il ne dit: les ministres du Commerce réunis le 23 septembre ont approuvé à l’unanimité le traité de libre échange avec la Canada (CETA), trait précurseur du TAFTA comme le Baptiste l’est du Christ et comportant les mêmes avantages pour les multinationales et les mêmes empêchements et obstacles à l’exercice de leur souveraineté pour les Etats.
Une confirmation officielle est prévue le 18 octobre et une signature le 27 lors d’un sommet à Bruxelles. Autrement dit avec le représentant soi-disant non libéral de la France. Et comme un méfait peut en cacher d’autres, le contenu du traité serait provisoirement appliqué avant la ratification autorisée par les parlements nationaux. On imagine sans peine les contentieux possibles si, d’aventure, saisi par le désir de défendre les intérêts réels des peuples qui les ont élus les parlementaires refusaient cette ratification.
Ce tour de passe passe honteux est d’ailleurs bien dans l’esprit de François Hollande qui, sachant que la durée d’une négociation pouvait en révéler quelques aspects critiquables, avait préconisé auprès du président américain une conclusion la plus rapide possible. Les réticences affichées aujourd’hui sur le traité transatlantique relèvent donc, dans un contexte électoral délicat pour la majorité sortante, beaucoup plus de la manoeuvre que de la conviction.
On notera que les traités de commerce en cause vont bien au delà des échanges puisqu’ils remettent en cause de manière implicite la possibilité pour un Etat d’avoir une politique économique qui irait à l’encontre d’intérêts privés.
Rappelons , pour la forme, que le libre-échange est un des paradigmes du libéralisme économique et qu’il pourrait théoriquement conduire à la spécialisation de chaque pays dans un type de production, en fonction des ses avantages comparatifs ( prix du travail par exemple) et à une division internationale du travail.
A une nuance près cependant et qui est de taille: dans une économie financiarisée mondialisée, la notion de production concrète est pour les « décideurs » secondaire par rapport aux profits tout aussi voire bien plus rémunérateurs de la spéculation boursière, l’affaire Kerviel, pour ne prendre qu’un exemple français, le prouvant au delà du raisonnable; le tout dans un système purement virtuel quant à la réalité monétaire.
On relèvera, par ironie, que si la loi Sapin actuellement en débat en France veut éviter de permettre la saisie de biens appartenant à un état, car cela serait une mise en cause de l’immunité reconnue aux états, la pantalonnade de la France à propos des deux navires construits à Saint Nazaire pour la Russie indique une absence totale d’humour rétrospectif de la part de nos ministres et président, en même temps , on n’est pas prêt de l’oublier, qu’une soumission sans principes à la politique Américaine par le biais de l’OTAN et des caniches européens.
Si le président Obama s’apprête à mettre son veto à une initiative de son très réactionnaire Congrès qui veut permettre à des familles américaines parentes de victimes (pas toutes identifiées) du 11 septembre 2001 (Attentat du WTC) de poursuivre l’Arabie saoudite, au nom de la même immunité des états, le traité de libre échange , qu’il s’agisse de CETA ou de TAFTA, se moque de cette immunité en prétendant contraindre les Etats à protéger les intérêts privés étrangers au détriment si nécessaire des intérêts de leurs concitoyens, par exemple en bridant au maximum les services publics et les politiques économiques desdits états. Si la stratégie d’une puissance permet de respecter une immunité étatique, on voit mal ce qui pourrait justifier qu’on la transgresse pour des questions « commerciales ».
Ceci dit l’arrogante prétention américaine à imposer ses normes juridiques au monde entier (embargos, amendes etc…) devrait inciter à une réflexion sérieuse sur le rôle des organismes internationaux.


Le sens d’un mandat ?


Dans la perspective des élections présidentielles, le PR s’efforce donc valoriser son mandat et de justifier quasi ontologiquement sa politique: « Mon obsession a été de ne pas aggraver les divisions, les blessures, les séparations », dit-il et il ajoute « J’ai parlé de changement, pas de rupture ».
Le plus étonnant demeure que disposant d’un majorité confortable au début de son mandat, il n’a pas su ou pas voulu expliquer le caractère néo-libéral de sa politique, virage ou pas, au risque de l’incompréhension, de l’opposition ou de l’inquiétude pour la suite d’une partie des élus parlementaires.
Sans la moindre esquisse d’autocritique, notion qui pas davantage que lutte des classes ne doit être dans son logiciel, le PR bat la campagne sur les accusations de trahison portées contre la « gauche » dès qu’elle est aux affaires (il préfère dire « responsabilités ») et plutôt que de s’en prendre à la droite à raison de sa politique depuis des années ou au patronat patronat français qui a désinvesti ou, à de rares exception près, n’ a pas su anticiper les évolutions de la demande (d’où une communication forcenée par l’utilisation des start up comme leurres pour cacher la désinvolture et l’appétit prédateur du Medef), il préfère s’en prendre à « l’autre gauche » la traitant finalement de gauche « d’empêchement » dont l’objectif serait de paralyser l’Etat!
L’exemple qu’il ose prendre, celui des manifestations contre la loi Travail, peut certes complaire à tout vieux réac' hostile à l’idée même de manifestation, mais au nom d’une conception particulière du maintien de l’ordre et de la liberté de manifestation, sa phrase a essentiellement pour but de faire oublier que cette loi apporte des satisfactions au patronat en affaiblissant les garanties des salariés, mais aucun droit réel nouveau concret aux salariés, comme si l’approfondissement de la démocratie dans l’entreprise n’était vraiment pas à l’ordre du jour.
François Hollande en fait estime que le clivage entre la droite et la gauche n’est pas opérationnel dans un monde à l’économie globalisée: c’est donc abandonner le principe même de toute démocratie car aujourd’hui encore le creuset d’une démocratie c’est l’ Etat-nation et le respect des mandats confiés pour un temps limité par des élections libres à des citoyens choisi parmi d’autres mais qui devront ou plutôt devraient rendre des comptes. Il n’est pas utile d’aller au Gabon pour vérifier que cela n’est pas la règle …
« J’ai besoin de partenaires et d’alliés » Pourquoi faire?
Dans son entretien, François Hollande constate que le président certes élu avec 50 % de suffrages exprimés plus 1 (il dit 51 %, sans doute par précaution, vu la composition et les habitudes du Conseil Constitutionnel), n’a pas pour autant de majorité dans le pays car « aussitôt élu il dispose déjà d’un peu moins de soutiens. Le parti qui l’a représenté ne rassemble que 25 % à 30 % du corps électoral. (…) En France, le président, même avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale, est minoritaire dans le pays, par la nature même du système politique et des clivages structurés par l’élection présidentielle. ».
Il y aurait bien une conclusion à en tirer, c’est que la Constitution de la V ème république faite pour un géant de l’Histoire, n’est pas ou n’est plus adaptée à la stature réelle de ses successeurs et à l’état dans lequel ils ont depuis conduit la France.
Le vrai bilan de François Hollande et le plus symbolique de la pente qu’il n’a pas été le premier à suivre mais qu’il n’a pas modifiée, loin de là, n’est-ce pas le marché passé avec une entreprise allemands pour équiper l’armée française en fusils? Là non plus la courbe n’a pas été inversée.

(1): le titre, qui pourrait choquer quelques âmes confuses, mérite une explication; c'est une allusion au titre d'un pamphlet Le négationnisme économique, parfaitement indigne de personnes prétendant participer à la création du savoir et il nous a semblé que cela relevait du même genre littéraire dans les mêmes circonstances, l'approche d'une période électorale....

CETA : Canada-EU Trade Agreement ou Accord Économique et Commercial Global (AECG).
TAFTA : Le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI ou Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP)​ en anglais), également connu sous le nom de traité de libre-échange transatlantique (TAFTA ou Transatlantic Free Trade agreement en anglais)



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17 août 2016 3 17 /08 /août /2016 11:56


Communiqué LDH
Paris, le 17 août 2016


Comme à son habitude le Premier ministre ajoute de la tension au grotesque

Au grotesque d’un débat autour d’un vêtement de bain, le Premier ministre, fidèle à lui-même, ajoute aux tensions en faisant de comportements individuels la marque d’un projet politique. Le Premier ministre s’aligne ainsi sur le trait d’union que les maires de Cannes et de Villeneuve-Loubet font entre les actes de terrorisme et le port de ce vêtement. En maniant cette rhétorique, le Premier ministre participe à la stigmatisation d’une catégorie de Français, devenue, en raison de leur foi, a priori des suspects.

Quel que soit le jugement que l’on porte sur le signifiant du port de ce vêtement, rien n’autorise à faire de l’espace public un espace réglementé selon certains codes et à ignorer la liberté de choix de chacun qui doit être respectée. Après le « burkini » quel autre attribut vestimentaire, quelle attitude, seront transformés en objet de réprobation au gré des préjugés de tel ou tel maire ?

Ces manifestations d’autoritarisme n’empêcheront rien mais elles constituent un dévoiement de la laïcité. Et assurément, elles renforcent le sentiment d’exclusion et contribuent à légitimer ceux et celles qui regardent les Français musulmans comme un corps étranger à la nation.

La LDH continuera à engager les procédures nécessaires pour faire annuler des arrêtés provocateurs et appelle tous les acteurs de la vie publique à cesser d’ajouter de la tens
ion au grotesque.


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11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 20:59

Communiqué commun de la confédération CGT, de la Fédération CGT Transports et du syndicat Ugict d’Air France
Air France : La chasse aux sorcières continue
!


lundi 8 août 2016


Il n’y a pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales. Gouvernement et Medef, en pleine lune de miel depuis 2012, l’ont bien compris : ils veulent museler le monde du travail pour imposer leurs réformes antisociales !
La chasse aux sorcières, qu’ils mènent contre toute forme de lutte et de contestation notamment envers les militants de la CGT, continue de plus belle.
Suite à l’affaire dite de « la chemise », le 5 octobre 2015, la direction d’Air France a décidé de licencier Vincent Martinez, délégué du personnel, élu CGT. L’Inspection du Travail s’est alors saisie du dossier, et après enquête, a invalidé le licenciement de notre collègue le 20 janvier 2016.
Air France, ne pouvant accepter cette décision, pourtant motivée sur un courrier de quatre pages, a envoyé un recours hiérarchique auprès de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri. Celle-ci avait quatre mois, à compter du 3 février 2016, pour statuer sur cette demande de licenciement.
N’ayant reçu aucune réponse en date du 3 juin, le licenciement de Vincent a été implicitement rejeté, conformément à l’article R2422-1 du Code du Travail. Or, le 5 août, Vincent a reçu un courrier du Ministère du Travail lui notifiant l’annulation de la décision de l’Inspection du Travail, c’est-à-dire donnant l’autorisation (tant recherchée) à Air France de le licencier. Nous nous étonnons d’une telle décision !
Myriam El Khomri désavoue ainsi l’Inspection du Travail en revenant sur une décision pourtant longuement motivée. Après ceux déjà utilisés pour La loi Travail, il s’agit ni plus ni moins d’un nouveau 49.3 !
Après les Goodyear, condamnés à des peines de prison ferme, le pouvoir décide de frapper un grand coup contre les salariés d’Air France qui ont osé se dresser contre une politique « sociale » désastreuse et mortifère pour l’emploi. 16 de nos collègues d’Air France seront jugés à Bobigny.
La CGT condamne toute forme de répression visant à tenter de museler la moindre contestation. Elle apporte son soutien à tous les salariés injustement incriminés et appelle à manifester les 27 et 28 septembre 2016 devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny pour la relaxe des 16 d’Air France.
Montreuil, le 8 août 2016

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3 août 2016 3 03 /08 /août /2016 20:52

( Cet article est le complément de l'article Quelle politique à l'amont du terrorisme)


Les mots et leur ordre ayant un sens, le débat ne se limite toutefois pas à ce dilemme philologique, car cela lierait de manière discutable une religion et un Etat-nation qui a inventé sinon les laïcs du moins la notion de laïcité et l’adjectif laïque.


La religion et l’Etat


Qu’on se souvienne de la tyrannie des Tudors, Henri VIII et d’Elizabeth I ère assimilant le refus de leur maîtrise sur l’Eglise d’Angleterre à de la haute trahison, le principe imposé aux peuples du Saint Empire du « cujus regio, ejus religio » et de l’extraordinaire bouleversement que fut l’édit de Nantes, en contradiction avec ces exemples contemporains. La plus grande faute politique de Louis XIV fut bien sa révocation.
Nous ne remonterons pas jusqu’aux querelles des pharisiens, sadducéens, esséniens ou zélotes, ni aux disputes des premiers conciles chrétiens pas davantage jusqu’ à Abu Tahir Suleyman pour rappeler que les religions monothéistes « révélées » ont eu depuis leur origine des contestateurs, des contestataires, des exégètes et des interprètes rarement conciliants.
C’est bien ce problème là qui cependant rend impérative une intervention de l’Etat, pour l’ordre public et la loi de 1905 en France rappelle que l’opposition de l’Eglise catholique à la République fut assez longue et que celle des catholiques français dura plus longtemps encore que celle du pape Léon XIII sinon que celle de Pie X.
Cette loi d’équilibre et de tolérance ne fut cependant jamais vraiment acceptée par l’ensemble de la droite française, trop heureuse au lendemain de la Première Guerre Mondiale de maintenir le statut particulier des trois départements d’Alsace-Lorraine redevenus français et d’imposer aux Français dans leur ensemble l’entretien des ministres des trois cultes reconnus par le II ème Reich allemand, ce qui est une application particulièrement vicieuse du principe d’unicité et d’indivisibilité de la République
Ne varietur depuis lors, malgré quelques singularités juridiques parfaitement contradictoires avec l’article Premier de la Constitution française, et cela malgré des tentatives répétées depuis quelque temps de remettre en cause la loi de 1905, de la part de Sarkozy, au nom de la modernité, de l’évolution de la population et des vieux réflexes droitiers dans une UE qui ne sait pas ce que laïcité veut dire,, comme, de la part de Hollande prétendant constitutionnaliser le statut particulier d’Alsace-Moselle.
Mauvaise idée entre toutes que de vouloir modifier la loi de 1905 pour désarmer l’une des fondements supposés du terrorisme « islamiste » alors qua celui-ci ne vise pas exclusivement notre pays et qu’il s’en prend à tout musulman qui ne suit pas son orientation criminogène.
La conjonction d’intérêts des religions du Livre est cependant manifeste face à un Etat dont les dirigeants momentanés, sans principes doctrinaux solides, oscillent entre le story telling entre deux élections, et la remise en cause des fondements démocratiques dès lors que leur soumission aux intérêts de court terme de LA finance mondialisée, globalisée, qui n’en a que faire sauf pour protéger ses agissements, les incite à suivre cette voie.
La remise en cause de la laïcité est une remise en cause de fond de la démocratie puisqu’elle vise à faire entrer dans la sphère politique qui régit la vie quotidienne de l’humanité, les conséquences, corollaires et autres annexes plus ou moins ostentatoires des manifestations concrètes et souvent sclérosées d’une matérialisation de l ’hypothèse dont Laplace n’avait pas eu besoin pour traiter de la mécanique céleste.


Un nouveau champ d’action contre la laïcité


Les discours post-attentats sur la réforme de l’Islam ou son organisation dans le cadre de la République prouvent à quel point les politiciens français sont oublieux aussi bien de leur histoire que des principes théoriques de la citoyenneté, des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Ils n’hésitent d’ailleurs pas à s’appuyer sur les « anomalies » du droit français, par exemple, le statut particulier l’Alsace-Moselle et sur ses plus réactionnaires partisans et défenseurs, jusque dans le milieu universitaire de ces provinces, qui mélange par exemple allègrement théologie et histoire.
Il est vrai que si le fonctionnement pseudo-autonome de l’Université française n’est favorable ni à l’indépendance d’esprit ni à la prise de risque, comme dans tout milieu qui prétend s’auto-évaluer et s’auto-réguler, pour autant il n’a pas incité ses membres à jouer à leur niveau le rôle des hussards noirs de la République, comme s’il s’agissait là d’une tâche subalterne pour ceux qui étant sensés contribuer à la formation du savoir, n’avaient plus d’obligation citoyenne. Sauf exceptions notoires, bien entendu. L’absence de base doctrinale patente n’empêchant pas quelques tabous, le ministre de l’iIntérieur (et des Cultes!) n’a pu utiliser dans plus d’une phrase, l’exemple concordataire pour traiter du futur de l’Islam en France et le président de la République, nonobstant ses errements passés, n’a pas suivi son premier ministre sur la question du financement des lieux de culte musulmans. Cela, au demeurant, n’empêche nullement sans contrôle de légalité de la préfecture s’opposant à sa démarche, un élu « républicain » , François Grosdidier, sénateur-maire de Woippy, de financer dans sa commune sur le budget communal, un lieu « culturel » dont une partie sera confiée à une association musulmane pour un usage « cultuel », plutôt , dit-il que de voir des prières dans les rues. Le même élu estimant d’ailleurs que tout ce qui est entretien et réparation de lieux existants relève sans difficulté des financements publics. Les prestations passées de cet élu mosellan ne permettant guère de le caractériser comme un modèle de tolérance, de vertu et d’abnégation, on ne peut donc voir dans son attitude qu’un prétexte opportuniste à double détente.
Il ne s ‘agit là que l’action de « terrain » d’un élu local (quoique parlementaire…) mais elle s’inscrit dans une démarche politicienne « trans courants ».
Quand le Premier ministre parle de Pacte avec l’Islam, certes il se dispense d’évoquer un « concordat », d’autant plus difficile à réaliser que l’islam sunnite n’a pas de chef reconnu, le calife auto-proclamé d’ISIS n’ayant pas d’intention conciliatrice sur ce point là non plus…
Mais enfin il contrevient deux fois à un principe fondateur de la République: une et indivisible, on ne contracte pas, on ne pactise pas avec une communauté distincte du corps citoyen entier, on n’entérine pas la spécificité d’un individu relevant de manière volontaire ou forcée d’une communauté de ce type.
S’il s’agit de contrôler au nom de l’ordre public la formation et le prêche des imams, l’arsenal législatif est suffisant, même au prix de l’apprentissage imposé du français et de l’arabe littéral (seule langue du Coran, même s’il est probable que nombre d’imams ne la maîtrisent pas parfaitement) et du contrôle préalable des prédications.
Le fait de supposer que tous les habitants issus d’un pays à majorité musulmane, qu’ils soient Français ou pas, sont des musulmans, c’est-à-dire des « croyants », est déjà un choix politique qui interroge.
Tolérer que le Maroc, l’Algérie et la Turquie, davantage ou autant que l’Arabie saoudite ou le Qatar, instrumentalisent ou financent lesdits musulmans en France, est un autre sujet de préoccupation .
La presse a rapporté très récemment qu’un représentant de l’islam turc pourrait devenir président du Conseil Français du Culte Musulman; il suffit de penser à l’orientation obscurantiste et réactionnaire de l’actuel président de la Turquie, à son mépris aussi bien des Droits de l’Homme que des règles élémentaires d’un état de droit démocratique, pour penser que la liberté de ce président serait sujette à caution, sans lui faire pour autant un procès d’intention et même en pensant que le dit CFCM n‘est pas un parangon de représentativité ni d’efficacité. .
Comme on n’en est pas à une contradiction près, le gouvernement se propose de relancer la Fondation pour les oeuvres de l'islam en France (Cette Fondation a pour objet de répondre aux contraintes financières de l'Islam de France en rassemblant, en parfaite transparence, les moyens nécessaires à son fonctionnement. Son action s'exerce en priorité en vue de la construction et de l'aménagement ou de la rénovation de lieux de culte). et d’en confier le soin à Jean-Pierre Chevènement, qui trouvera peut-être là une nouvelle occasion de démission à moins que la polémique déjà ouverte sur ce choix ne finisse par aboutir à la nomination de Najat Vallaud-Belkacem. Pour prendre conscience du « piège à cons » de cette relance, on notera que l’un des animateurs du Collectif contre l’islamophobie en France ( concept tellement manipulé qu’il fait penser au sabre de Joseph Prud’homme du regretté Henry Monnier!) , Marwan Muhammad n’a rien trouvé de mieux à twitter que: « Je trouve ça très bien que le gouvernement organise l'islam-de-France avec ses potes. Ca évite aux musulmans d'y apporter la moindre caution ».
Vous avez bien lu: caution, ce qui éclaire sur le degré d’engagement citoyen du personnage.


Donc « en » ou « de »?


L’islam en France, cela signifie qu’il existe en France des résidents, nationaux ou étrangers, se réclamant de cette religion
L’islam de France, cela signifierait qu’il existe une variante spécifique à la France d’une religion qui ne parle que de la Oumma ou communauté transnationale des croyants, bien que le mot recouvre à la fois la notion de nation, au sens « occidental », et celle de nation islamique.
Il est avec le ciel des accommodements et il existe bel et bien des sentiments nationaux, sauf pour des fanatiques, et cela depuis des siècles, dans le monde musulman: les héritages culturels, le goût du pouvoir, l’appétit des richesses, les structures tribales n’ont pas cessé de jouer, sans reparler de la scission entre sunnites et chiites. Vu la confraternité évidente des deux branches majeures de l’islam, on voit que la construction factice d’un islam de France relève d’un contresens , de l’utopie voire de l’uchronie.
Ceux qui ont des souvenirs de leurs cours d’histoire d’avant les 25 dernières années savent que les querelles du Pape et de l’Empereur, la croisade des Albigeois, le rôle des légistes de Philippe le Bel, la Réforme, le gallicanisme etc ont fait voler en éclat pour la religion catholique la fiction de la communauté prioritaire des fidèles par rapport aux pouvoirs séculiers. Ne trouve-t-on pas « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».(Marc, XII, 13-17; Matthieu, XXII, 21; Luc, XX, 25)?
On ne peut imaginer une évolution différente pour la religion musulmane que dans une conception totalitaire de l’avenir, à rebours de l’histoire du monde.
Quant au financement des lieux de culte, cette question ne doit pas servir de prétexte et suppléer à un déficit aggravé des politiques d’intégration, d’accès à l’emploi et de création d’emplois, et de construction citoyenne.
Mais ne savons nous pas que la laïcisation de la société passe par davantage de démocratie et par le bien être de tous, autrement dit par une lutte contre un système qui met la richesse matérielle pour quelques uns au-dessus de tout?
Ne laissons pas utiliser l’anti-terrorisme et la situation compliquée d’une religion comme un leurre pour dissuader les classes populaires de se mobiliser pour leur mieux être.


« Le bonheur est une idée neuve en Europe » , disait Saint-Just , le 3 mars 1794 à la Convention en conclusion de son discours. Il semble qu’en 2016 la question soit toujours d’actualité mais que les oppresseurs divers aient trouvé maint moyen pour que les peuples aient oublié qu’ils sont le nombre, l’origine des Lois et les juges des politiques conduites

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 17:21


La multiplication d’attentats perpétrés par des sociopathes manipulés par d’autres sociopathes corrompus, a conduit dans la presse à une foule d’articles traitant, avec une unanimité quelque peu suspecte tant on y retrouve les mêmes éléments de langage , de la stratégie supposée de l’entité terroriste basée au Moyen-Orient, en particulier sur l’explication du choix privilégié de la France comme cible.
En oubliant un détail qui oblige à poser d’autres questions, le fait que tous les assassins étaient soit de nationalité française soit habitués en France depuis assez longtemps pour que leur rupture avec leur pays d’accueil interroge sur les politiques économiques, sociales et culturelles dudit, autrement dit sur ses politiques d’intégration.


Les peuple heureux n'ont pas d'Histoire...


Le proverbe n’est pas d’une bien grande rationalité mais il permet d’appréhender une partie du problème.
Il ne s’agit pas de chercher des excuses à un passage à l’acte criminel, mécanisme sur lequel les psychiatres experts auprès des tribunaux glosent et dissertent mais n’anticipent pas, mais bien de trouver des explications si l’on veut sérieusement lutter contre le phénomène.
Les polémiques assez ineptes en forme des surenchères lancées après Nice par des politiciens englués dans leurs ambitions présidentielles et dans la remarquable sottise du système des primaires, ne sert que le FN dont l’une des égéries n’a pas manqué d’inciter les patriotes à « s’engager ». dans la nouvelle forme de Garde Nationale imaginée par un exécutif qui ne veut en rien déroger à sa politique néo-libérale pour tout le reste. La référence louis-philipparde paraît toujours dominante, bien éloignée des « valeurs » républicaines et nous n’avions pas besoin d’une preuve de plus que la plupart des élus n’étaient pas à la hauteur de leur mission.
Ce qui est patent dans tous les cas des terroristes morts ou en détention, c’est que pour aucun d’entre eux l’intégration sociale ne peut être analysée comme réussie: le basculement dans la religion d’un sujet pour lequel la transcendance n’avait pas de sens, l’inculture religieuse ou la lecture intégriste d’un corpus à l’histoire connue dont précisément les théologiens érudits repoussent la radicalité, le passé plus ou moins délinquant, le fichage S de certains, tous ces éléments convergent pour tracer les portraits d’individus perturbés.
La critique justifiée de l’état des prisons françaises, vieilles souvent, surchargées toujours, n’a pas conduit les gouvernements de notre pays à tenter de mettre en adéquation la réputation de la France, patrie des Droits de l’Homme, et les conditions d’incarcération des détenus qui lui valent condamnations sur condamnations de la CEDH.
Que des populistes encouragent jusque dans les media un peuple qui ne connaît rien du système judiciaire et pénitentiaire de son pays, à penser que pour des « criminels » cela convient, n’est à l’honneur ni desdits media, ni des législateurs qui n’y trouvent, sauf exception, rien à redire
Il aura fallu l’attentat du Bataclan pour que les Français apprennent la faiblesse du nombre de juges spécialisés dans l’anti-terrorisme et le budget du ministère de la Justice ne permet ni une programmation de recrutements en nombre suffisant, aussi bien pour les magistrats que pour les secrétaires, greffiers, enquêteurs qui les aident dans leur tâche, ou des personnels de la pénitentiaire, ni les équipements , ni les constructions ; au contraire même, sous prétexte de mutualiser les ressources et de diminuer la dépense publique l’ancien président a non seulement supprimé des milliers de postes dans les forces de l’ordre, mais fermé des tribunaux, éloignant ainsi les citoyens d’un service régalien fondamental et contribuant ainsi au dépérissement de l’activité même des communes concernées Comme pour les fermetures de garnisons, l’activité économique et l’emploi en ont souffert.
Un observateur dirait sans doute que les jeunes aspirants au « djihad » se recrutent plutôt dans la banlieue des métropoles, mais l’affaiblissement global des services publics se voit et paie partout et les banlieues ont été elles aussi dépouillées ou délaissées, l’exemple de Grigny en est une confirmation.
La priorité en faveur de la jeunesse affichée par le gouvernement depuis le début du quinquennat n’étant concrétisée nulle part dans les lieux où elle serait le plus nécessaire, les réformes du collège ou de la formation professionnelle n’y concourant pas, la com’ gouvernementale a essayé de faire croire que la loi Travail avait ce souci.


La loi travail avant une improbable censure


Définitivement adoptée sans avoir été votée, l’article 49-3 de la Constitution est une véritable anomalie démocratique, impensable dans un pays à régime parlementaire, elle a été déférée par la droite et par la gauche, pour des raisons différentes, devant le Conseil constitutionnel; le CC répondra sur les points de sa saisine, il serait grave qu’il donnât à son avis la valeur d’une validation totale de la loi sans possibilité de recours, alors même que tel ou tel dispositif de la loi contrevient à des conventions internationales
Aucune des saisines ne porte sur le contenu historiquement régressif pour les droits des salariés, ce qui en dit long sur la bonne foi des opposants au texte.
Une petite revue de détail permet de constater cependant que la régression est multiforme: l’organisation du temps de travail dans l’entreprise permet de contourner la durée légale du travail, apparemment maintenue à 35 heures ,en différant le déclenchement et la rémunération des heures supplémentaires, le temps global pouvant être calculé sur 3 ans.
Autrement dit un travail non payé est possible et l’on sait que quelques patrons voyous sont capables de fermer et démonter l’équipement d’une usine en catimini, voire à la cloche de bois.
La facilitation du licenciement liée à la baisse du chiffre d’affaires, des pertes d’exploitation, une dégradation de la trésorerie ou « tout autre élément de nature à justifier ces difficultés » ouvre un boulevard à toute manipulation
quand on sait la fréquence des contrôles fiscaux ou l’insuffisance du recrutement des inspecteurs du travail..
Les accords « offensifs » sur l’emploi dans la logique de la loi de 2013, déjà portée aux nues par la CDFT avec le succès sur l’emploi qu’aucune enquête ne permet d’établir même sous forme d’une esquisse, permettent par un accord majoritaire de déroger aux spécifications contractuelles acquises. En cas de refus d’un salarié son licenciement sans mesure de reclassement est possible, un « parcours d’accompagnement personnalisé » à la charge de Pôle emploi et financé par l’Etat lui étant proposé; sachant l’état de Pôle emploi et celui des finances publiques on voit le sérieux à accorder à une telle disposition.
Les syndicats représentatifs ont protesté contre le recours au référendum prévu en cas d’accord minoritaire mais signé par des syndicats représentant au moins 30% des salariés; à juste titre, car cela revient à remettre en cause précisément la représentativité des syndicats majoritaires, question ( voir plus loin) qui n’est pas posée dès qu’il s’agit des représentants du patronat.
La« sécurisation » des forfaits jours, prétendument liée à une volonté de « préciser dans le Code du Travail les clause obligatoires del(accord collectif permettant de garantir la protection de la santé et de la sécurité des salariés » serait infiniment plus crédible si le patronat de refusait pas de se pencher sur la pénibilité, si les prérogatives du CHSCT n’étaient pas rognées et si la médecine du travail comme l’inspection du travail pouvaient accomplir leur mission normalement.
La définition même d’un ordre public conventionnel qui s’imposerait à toutes les entreprises du secteur et qui affirme la prééminence de la branche pour la prévention de la pénibilité, l’égalité professionnelle femmes-hommes, les minima salariaux, les classifications, les garanties collectives complémentaires et la mutualisation des fonds de la formation professionnelle, ne contredit aucun des reculs précédents et n’est prévue qu’après le 30 décembre 2018.
Pour les jeunes de 16 à 25 ans sans emploi qui ne sont pas en études ou en formation un accompagnement vers l’emploi avec une allocation de 461 € par mois est prévu pendant un an… Le financement de cette mesure n’est pas plus assuré que le débouché sur l’emploi.
Enfin le compte personnel d’activité , nouvelle usine à gaz regroupera à partir de 2017 le compte personnel de formation, le compte pénibilité et un nouveau compte d’engagement citoyen. La bonne volonté des partenaires sociaux n’étant pas acquise et la situation de l’emploi étant ce qu’elle est, il faut beaucoup d’imagination pour voir là « la grande réforme sociale du quinquennat ».
Nous avons évoqué la question de la représentativité patronale: point de vote pour la mesurer mais une combinaison favorable au Medef, 70 % de mandats patronaux étant attribués en fonction du nombre de salariés des entreprises adhérentes et 30% en fonction du nombre d’entreprise.
A voir les conditions ordinaires de fonctionnement des AG d’actionnaires et les modalités de décision touchant aux rémunérations des patrons, on voit que la démocratie dans l’entreprise n’est pas au programme.
Bref on ne peut trouver dans cette loi aucun avantage immédiat pour les salariés alors que le patronat a obtenu l’essentiel de ce qu’il souhaitait, même s’il réclame toujours plus…


Un libéralisme mortifère


Mortifère en effet quand on songe aux suicides qu’une pression hiérarchique provoque, à la bataille qu’il fait mener pour en faire reconnaître précisément la cause liée au travail, à la mauvaise foi quasi systématique des responsables de l’entreprise ou du service ou demeures chiens de garde.
Le service public n’y échappe pas.
Il faut avoir présent à l’esprit que la loi Travail est la suite logique des lois du 14 juin 2013, plaisamment dénommée loi relative à la « sécurisation de l’emploi », consécutive à l’ANI du 11 janvier 2013, et la loi Macron du 6 août 2015 tout aussi plaisamment baptisée loi « pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques ».
Ces insanités législatives, qui sont exclusivement des cadeaux au patronat et une remise en cause de tous les acquis sociaux des salariés, comme le souhaitait dès 1993 Eric Kessler quand il parlait de « refondation sociale », sont parfaitement analysées par Catherine Mills et Frédéric Rauch, dans Main basse sur le modèle social français.
Il faut donc bien en conclure que la politique économique et sociale de notre pays n’a aucunement pour vocation de réinsérer dans le monde du travail les chômeurs de longue durée ayant dépassé la quarantaine, mais pas davantage de faire entrer dans le secteur productif les jeunes générations.
Cette politique entérine tous les choix de court terme d’un patronat français qui n’a pas hésité à liquider un tissu industriel déjà plus faible au nom d’une recherche maximale de profit, alors même que la productivité par salarié français est une des meilleures de l’UE.
La maîtrise des media entre les mains que quelques oligarques ou de représentants de l’Etat fait peser un carcan idéologique sur une population qui ne peut trouver spontanément dans l’enseignement ou dans les solidarités collectives les moyens de résister à la doxa du moment pour la classe dominante, peu soucieuse d’émancipation du peuple ou de démocratie mais toute préoccupée de la consolidation de ses avantages et privilèges bien plus réels que ceux attribués par la propagande à l’oeuvre aux fonctionnaires ou aux retraités.

Un sondage aujourd'hui annonce que pour une large majorité de Français, la question sécuritaire prime sur celle de l'emploi; comme le gouvernement n'a pas l'intention de changer de politique, on pourrait même croire que l'obnubilation du public par le terrorisme, pour compréhensible qu'elle soit, illustre un fois de plus le fait que les guerres sont faites, au nom de gens qui se connaissent, par des gens qui ne se connaissent pas. Et on nous dit bien que nous sommes en guerre, voire que la troisième guerre mondiale a commencé...


C’est bien là d’ailleurs qu’on peut retrouver la mystification de l’unité nationale invoquée à chaque attentat terroriste, mais soigneusement évitée dès que les intérêts de classe des dominants sont en jeu.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 18:40


Toulon, le 15 juillet 2016. Communiqué FGR-FP section du Var

Massacre à Nice, les retraités de la Fonction Publique dans le Var solidaire des victimes et de leurs proches

Notre région a été touchée par un attentat terroriste effroyable que la FGR FP du Var condamne avec la plus grande fermeté. Elle tient à exprimer l’horreur que lui inspire cette action meurtrière qui a fait 84 morts, dont de nombreux enfants, et des centaines de blessés.
La FGR-FP du Var présente ses condoléances aux familles et amis des victimes.
Elle assure toutes les personnes touchées de sa solidarité. Nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ont été frappées de plein fouet par la violence aveugle à l’occasion de la fête nationale, lors d’un moment festif réunissant des milliers de personnes dans la joie.
Le pays est ainsi atteint dans ses valeurs mais aussi dans sa cohésion, son vivre ensemble. L’auteur de cet acte, comme lors des précédents attentats, vise en effet à installer la peur, l’opposition des citoyens entre eux, la stigmatisation d’une partie d’entre eux. La FGR-FP appelle à l’inverse de cela à faire preuve d’unité et de détermination pour défendre la démocratie et les libertés.
Face à l’horreur de ce nouveau drame, La Fédération Générale des Retraités de la Fonction publique tient à saluer la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publiques.
L’appel syndical unitaire "Vivre ensemble, Travailler ensemble" rédigé à la suite des attentats de janvier 2015 est notre réponse à la violence terroriste et au fanatisme.

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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 17:46

Pour l’égalité !


L’observatoire de la laïcité préconise en Alsace-Moselle de rendre l’enseignement religieux optionnel en l’organisant pour les seules familles volontaires et de placer cet enseignement facultatif en dehors de l’horaire dédié aux enseignements de l’Éducation nationale.


Un collectif d’organisations laïques regroupant des organisations partenaires de l’enseignement public (Laïcité d’Accord, LDH Mulhouse,  Cercle Jean Macé 57, FOL 57, LDH 57, PEP 57, FSU, UNSA-Éducation, FCPE), a été reçu par les recteurs des académies de Nancy-Metz et de Strasbourg dans le cadre des consultations sur le statut scolaire local.
A cette occasion le collectif a  rappelé qu’aujourd’hui encore, en Alsace et Moselle, les parents d’élèves sont  toujours soumis à l’obligation de dispenser leurs enfants du cours de religion.  


Et surtout, que le droit à l’égalité est bafoué à l’école élémentaire où l’heure de religion est incluse dans l’horaire obligatoire de 24h. Les élèves d’Alsace et de Moselle sont ainsi privés de 180 heures de cours communs durant leur scolarité primaire.


Devant le Congrès de la Ligue de l’enseignement qui s’est tenu le 25 juin dernier à Strasbourg, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a rappelé que les textes en vigueur précisaient bien que l’État avait une obligation d’organiser l’enseignement religieux mais qu’il n’y avait pas d’obligation de participation pour les élèves. Le passage du régime de dispense au régime de l’option positive semblait ainsi mieux convenir à la réalité juridique.
Elle a d’autre part confirmé que le principe d’égalité de la Constitution interrogeait la pratique actuelle.


Engagé depuis de longues années pour le respect des principes républicains de liberté de conscience, de neutralité et d’égalité, le collectif laïque a pris acte de ces déclarations qui donnent à espérer une évolution positive du dossier.
 
Contrairement à ce qu’affirment les députés Lett et Kalinowski (et d’autres avant eux, dont ils même repris les éléments de communication) une disposition du droit local n’est pas heureuse par principe du fait uniquement qu’elle est … locale et les mesures préconisées par l’Observatoire de la Laïcité  ne sont aucunement de nature à mettre en cause les autres dispositions du droit local. De plus, les enseignants sont pleinement investis dans l’enseignement des valeurs de solidarité, de respect et du vivre-ensemble, toute la semaine.  
 
Le 14 juillet nous célébrons la devise républicaine. Liberté, Egalité et Fraternité sont inscrites au fronton des mairies et des hôtels de Ville. La charte de la laïcité  est affichée dans toutes les écoles. Visiblement certains ne s’en sont toujours pas aperçus !
 
Pour le Collectif, l’enseignement de la religion doit être rendu totalement optionnel dès cette rentrée. D’autre part, les procédures réglementaires doivent être mises en œuvre pour assurer dès que possible, 24 heures d’enseignement général à tous les élèves sur tout le territoire.
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FÉDÉRATION NATIONALE
DE LA LIBRE PENSÉE

Membre de
l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)
10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS
Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84
       libre.pensee@wanadoo.fr – http://www.fnlp.fr
<image001.png>
 
 


– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –
 
 
Le 14 Juillet de la Libre Pensée
Communiqué de la Fédération de Maine-et-Loire de la Libre Pensée

 
Communes nouvelles  et vieille Calotte.
Pas un collège public pour 23 000 habitants !

 
Dans un communiqué du 6 juin, le collectif  « Vigilance Laïcité », par la voix de Jack Proult  s'indignait à juste titre  de la mauvaise foi  des présidents successifs du département  de Maine-et-Loire et des dérobades des ministres successifs de l'Education nationale  dans la situation des collèges publics dans les  Mauges.
 
Le Maine-et-Loire ayant le  douteux privilège d'expérimenter les « communes nouvelles », négation  de l'organisation territoriale initiée par la Révolution Française, qui vont être généralisées au 1° janvier 2017 (loi NOTRe) , la « remise à plat des réseaux d'écoles » par la Direction Académique des Services (DASEN) est à l'ordre du jour : la mutualisation  des services réintroduit le « grand service unifié » entre l'Enseignement public et l'enseignement catholique !
 
De ce point de vue le cas cité par J.Proult est exemplaire : la commune nouvelles de BEAUPREAU capitale   des Mauges rurales, compte 23 000 habitants, deux collèges catholiques et… aucun  collège public !
 
C'est dans ce contexte qu'il faut apprécier le succès juridique  remporté devant le Tribunal administratif par un autre collectif réuni notamment autour de l'association des Délégués Départementaux de l'Education Nationale (DDEN)  et de la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE 49) : une subvention directe à un emploi créé par la Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique a été annulée. Il faut se féliciter de cette victoire : les cléricaux, encouragés par les reculades permanentes et l'alignement de M. Peillon puis de Mme Vallaud-Belkacem, se croient tout permis sous le divin parapluie de la Loi Debré dont les effets vont être démultipliés  par la Loi NOTRe et les communes nouvelles.
 
Pour la Fédération de Maine-et-Loire de la Libre Pensée, tout ce qui va dans le sens de la mobilisation pour l'abrogation de la Loi Debré est le bienvenu.
 
Il est d'ailleurs vraisemblable que le caractère florissant de l'enseignement catholique dans le Maine-et-Loire, artificiellement entretenu par des millions de fonds publics soit une raison du choix du gouvernement pour expérimenter la loi NOTRe.
 
Abrogation de la loi Debré !
Fonds publics à l'Ecole publique, fonds privés à l'école privée !
 
 
 
Pour le bureau fédéral : Michel Godicheau, Président
« librepensee49@laposte.net »
 
 
 

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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 09:42

Le communiqué commun des députés de Sarreguemines et Forbach est une reprise sans nuance de l'argumentaire de l'évêché...
Lors de l'audience des organisations syndicales par les deux recteurs, le SGEN-CFDT, Le SNALC, et le SNPDEN-Unsa ( majoritaire chez les chefs d'établissements) .ont eux aussi manifesté leur opposition à toute évolution de la législation en vigueu
r.

( doc transmise par nos amis Hubert Duchscher et Paul Berger)

RELIGION

Lett et Kalinowski s’accordent
09/07/2016 à 05:00

Quand il s’agit de religion, Laurent Kalinowski, député-maire de Forbach et Céleste Lett, député-maire de Sarreguemines parlent d’une même voix. Ce n’est pas le premier sujet sur lequel les deux parlementaires partagent la même tribune.
L’observatoire de la laïcité préconise en Alsace-Moselle de placer l’enseignement religieux en supplément du temps scolaire commun, alors qu’aujourd’hui il fait partie intégrante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Sollicités pour avis par les recteurs des académies de Nancy-Metz et de Strasbourg, les deux élus de Moselle-est affirment dans un communiqué leur volonté de maintenir les dispositions existantes.
Ils considèrent la singularité du statut local comme « un précieux outil de dialogue interreligieux et un vecteur de tolérance. Ce statut permet à nos enfants d’aborder s’ils le souhaitent les questions religieuses, d’apaiser les tensions et de favoriser l’ouverture aux autres. »
Aussi, tous deux ont souhaité effectuer une démarche commune ce vendredi 8 juillet à Metz auprès du recteur « pour défendre notre histoire, assurer l’avenir d’un modèle parfois envié de tous, mais aussi porter haut et fort les valeurs communes spécifiques qui caractérisent notre territoire et ses richesses. Cette démarche, s’inscrit au-delà des appartenances politiques et dans l’intérêt ainsi que dans le respect de tous les Alsaciens-Mosellans. » De ce fait, ils insistent donc pour maintenir le statu quo sur ce sujet.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 19:11

Caricaturé en une de Charlie Hebdo sous les traits de Maître Yoda, Rocard profère « Maintenant que la gauche est morte, m’en aller je peux ».
C’est de très loin le meilleur commentaire à faire sur celui qui, certes, eut d’honorables prises de position et combats, contre la guerre d’Algérie par exemple, mais qui, refusant la notion de lutte des classes, n’incarna que par abus de langage, une gauche dont l’objectif n’était pas la transformation des rapports de production et pour laquelle l’analyse critique de l’étape actuelle du capitalisme financiarisé et mondialisé reste à faire, une « gauche » qui a renoncé à l’objectif d’établir réellement dans la société les fondamentaux républicains, au premier plan desquels l’égalité. La justice sociale ne peut s’accommoder des complaisances affichées avec les maîtres du capital, encore moins quand celui-ci est entré massivement dans une spéculation tous azimuts et une prédation de plus en plus accentuée dans la répartition de la plus value, même quand celle-ci est immatérielle et virtuelle.
On se souvient d’une présidente de l’organisation patronale française pérorant sur la précarité universelle de la vie; à un détail près cependant, elle n’avait pas mis le droit de propriété, sous aucune forme et même dans les origines les plus douteuses de ladite propriété dans les catégories relevant de la précarité générale.
Les nénies entonnées avec une touchante autant que peu crédible unanimité par les pleureuses à gage de la classe politicienne et les media réunis ont évoqué l’éthique et le parler vrai du défunt.
Outre que cela demanderait un peu plus de rigueur dans la définition des mots et locutions, il est loisible de constater que le bilan de son action politique en a été soit occulté soit quelque peu biaisé, quand ce n’est pas récupéré à des fins politiciennes aussi contemporaines qu’égoïstes par le Président de la République aux Invalides.
Invoquer l’usage du 49-3 alors que le PM Rocard n’avait pas de majorité ou dire qu’il n’avait jamais joué contre son camp, n’est pas de nature à grandir François Hollande, même si ce type de cérémonie est destiné à servir les vivants bien plus que les morts et si l’on sait que le respect obligatoire à l’égard du défunt peut être totalement feint. A propos de morts et dans le parcours de Michel Rocard, Edouard Depreux a été totalement passé sous silence, tant il est vrai que la fonction de thuriféraire n'a rien à voir avec celle d'historien.


On a retenu de l’oeuvre politique de Michel Rocard « aux affaires » son action pacificatrice en Nouvelle Calédonie, l’invention de la CSG et celle du RMI et la « méthode » du dialogue.


Sur ce dernier point, le dialogue n’est jamais allé jusqu’à remettre en cause les décisions arrêtées en amont par l’exécutif, du moins dans leur orientation essentielle. Pas même à propos de la Nouvelle Calédonie.
Le RMI, revenu minimum d’insertion, était une allocation, mise en place par la loi du 1er décembre 1988 et remplacée le 31 mai 2009., après deux changements significatifs.
Il était versé par les caisses d'allocations familiales (CAF) ou la mutualité sociale agricole (MSA) aux personnes dépourvues de ressources ou disposant de ressources inférieures à un plafond fixé par décret. D’après Michel Rocard interviewé par Le Nouvel Observateur le 1er décembre 2008: « le RMI a sauvé de l'absence de ressources près de 2 millions de français » et « facilité l’insertion professionnelle de 500 à 600 000 personnes ».


Voire, mais surtout le RMI, nonobstant son caractère d’allocation différentielle, est la préfiguration d’un revenu minimum dont, sous une autre forme, le revenu universel, on parle avec insistance aujourd’hui, dans une espèce de remise en cause inavouable du salariat dans son principe même.


La loi du 18 décembre 2003 ( Raffarin ) avait une première fois modifié la gestion du RMI en transférant, dans le cadre de « l’acte II de la décentralisation », la responsabilité du dispositif aux Conseils Généraux mais en même temps, ce gouvernement de droite créait le RMA ou revenu minimum d’activité qui renforçait les contrôles sur les obligations d’insertion des allocataires.


Le 1er juin 2009 le RSA, créé pour supprimer ce qu’on appelle dans la novlangue technocratique les effets de seuil a remplacé le RMI-RMA: il est marqué par l’idéologie néo-libérale qui présuppose que l’absence d’emploi est liée à la non recherche d’emploi, ceci s’entendant sans tenir compte de la qualification initiale ou acquise; il n’est pas venu à l’esprit des dirigeants français que les stratégies patronales en matière de développement, de politique salariale et d’investissement productif pouvaient peser sur la création d’emplois de manière autrement significative que le maintien de ce que les économistes et décideurs néo-libéraux appellent « trappe à pauvreté » ou « trappe à inactivité ».
En réalité aucune étude ne démontre que le RSA a eu un impact franchement positif sur l’accès ou le maintien dans l’emploi et on peut douter que la prime d’activité mis en place en 2016 soit plus efficace sans réorientation des stratégies économiques et financières.


La logique politique du RMI et de ses avatars successifs est à relier à celle de la CSG comme source de financement des prestation sociales.


La CSG, créée par la loi de finance de la Sécurité sociale pour 1991, votée le 19 novembre 1990, est un prélèvement obligatoire et repose sur deux sources de financement: l’une sur les revenus d'activité et de remplacement est assimilée à une cotisation sociale, l’autre moins importante et portant sur les revenus du capital ( patrimoine et placements) relève du Code général des Impôts.
Mais malgré dette dualité ce n’est pas un impôt et cela pose toute une série de problèmes juridiques systématiquement réglés au niveau de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) en fonction des traités et d’une lecture libérale de leur écriture.
En effet, la Cour de justice de l'Union européenne a considéré ( 15 février 2000) que puisque la CSG était affectée au financement de la Sécurité sociale et se substituait en partie à des cotisations assises sur les revenus d’activité elle était au sens du droit communautaire une cotisation sociale.
Le 3 avril 2008, dans une instance où l’URSSAF de Paris était partie, la CJUE a confirmé la nature de cotisation sociale de la CSG, mais en accordant que les règles fiscales étaient applicables pour la détermination de sa base d'application aux revenus du travail d'un résident, détail qui exclut la taxation des revenus salariaux ou patrimoniaux situés à l’étranger, le salarié relevant du système de protection sociale local ( nouvel arrêt du 26 février 2015 sur une question de Conseil d’Etat français.), même pour des personnes domiciliées fiscalement en France.
Autrement dit la complication initiale de la CSG et l’ambiguïté de sa nature n’en fait pas une contribution fiscale qui ouvrirait la voie à une réforme fiscale et ne concourt pas à l’égalité entre les résidents citoyens français ou étrangers habitués en France, l’affaire en cause opposant un résident néerlandais habitant la France mais travaillant aux Pays Bas et y ayant des revenus. Le tout au nom de la liberté de circulation des travailleurs et de la liberté d’établissement, quand bien même on pourrait avoir du mal à assimiler un résident en France mais néerlandais travaillant aux Pays-Bas à un travailleur migrant.
Preuve s’il en était besoin que les traités sont des nids à contentieux et la jurisprudence de la CJUE à l’unisson de la dérive libérale de l’UE.
Alors que la CSG fut votée dans une période de rentrées fiscales importantes, il faut bien se poser la question de la motivation principale d’une telle loi, dont on voit bien depuis que les taux de prélèvement ont augmenté alors même que parallèlement avec, par exemple, la politique de l’offre, des dégrèvements fiscaux ont été accordés aux entreprises et donc aux revenus du capital sans compensation réelle.
La CSG n’est donc pas analysable, dans les conditions de sa création et de son évolution, dont l’axe est l’allègement du prélèvement des revenus « patrimoniaux », comme les prolégomènes d’une réforme fiscale permettant une plus juste redistribution de la plus value créée par l’activité productrice ou spéculative. Non progressive, elle est fondamentalement un alourdissement de la charge contributive des salariés .
C’est dans le cadre d’une Europe dont les négociations pour le traité de Maastricht a constitué une étape majeure qu’il convient de la resituer, dans une politique délibérée de remise en cause du « modèle social » français, original car issu d’un compromis politique qui paraissait un carcan aux dirigeants du monde « occidental » alors que, depuis Reagan et Thatcher et la perestroïka soviétique, ils voyaient apparaître la fin de leur cauchemar.


Un contexte oublié?


C’est bien dans une transformation du rôle de l’Etat, dans une approche néo-libérale déjà, même si l‘expression n’est pas alors utilisée; qu’il faut comprendre la politique de Michel Rocard , annonciatrice de celle, plus brutale dans sa mise en oeuvre, de Balladur dans la foulée, parfaitement traduite dans la formule de Denis Kessler par la « refondation sociale ».
C’est bien aussi à la demande de Michel Rocard qu’on doit le premier « livre blanc sur les retraites », posant un diagnostic sur l'état du financement et demandant la réforme du système sans définir la retraite comme un rémunération continuée du travail, ce qu’elle est, et c’est le même Michel Rocard qui s’afficha comme partisan du rapprochement du régime des fonctionnaires sur celui du privé, ce qui est une nouvelle redéfinition dissimulée du rôle de l’Etat et de ses agents dans un état social démocratique.

On n’aura garde cependant d’omettre dans la vie politique de Michel Rocard un moment de vérité oublié ou omis par ses thuriféraires anciens ou tardifs.
Libéré de ses fonctions de PM par François Mitterrand le 15 mai 1991, et avant de devenir pour une brève période Premier secrétaire du PS, Michel Rocard sacrifia à la mode, assez récente alors, des conférences ou participations à des symposiums que des hommes politiques ayant exercé des fonctions de dirigeants acceptaient sans risquer de contestation de la part de leurs hôtes.
C’est ainsi qu’en mai 1992 il participa au XI ème symposium des Pionniers de Marbella, rencontre organisée depuis 1966 à l’initiative de Jacques Pictet, créateur de Libre Service Actualités, par une pléiade d’entreprises de la grande distribution et ainsi dénommée en fonction du lieu agréable de son accueil.
Et l’ancien PM se laissa aller à quelques aveux sur sa conception du système de production, de la puissance publique , des partenaire sociaux, de la formation de la jeunesse.
Autant on lui accordera rétrospectivement que « les coûts de la puissance publique croîtront toujours comme les salaires et pas comme le PIB », autant on aura du mal à conclure, comme lui, qu’il faut diminuer les prélèvements obligatoires sans discuter de leur plus juste répartition.
Mais c’est sur l’Education Nationale qu’il fit une réponse de politicien, bien éloignée de toute hauteur de vue, alors que la question comportait une allusion au corps électoral français composé (d’après l’auteur de la question) de 6 à 7 % d’agents ou d’anciens agents de l’Education nationale.
Ce que Michel Rocard mit en cause dans sa réponse c’est précisément le syndicat majoritaire dans l’enseignement secondaire, le SNES « verrou » à faire sauter ( sic).
Il continuait ainsi: « Selon la rationalité et, j’en ai peur, selon la symbolique de toute la société française, vous pensez tous que dès la sortie de l’école primaire, nos petits (sic) doivent se façonner à l’esprit du lycée, apprendre les matières une par une, avoir de bons professeurs dans chaque matière avec une homogénéité de transmissions, de méthodes pédagogiques et de continuité programmatique entre le collège et le lycée. » Et de proposer au contraire pour le collège, reprenant sans le nommer, le programme déjà ancien en 1992, Monory ayant supprimé l’un des corps polyvalents souhaités, du projet d’école fondamentale de l’ex FEN, à peine redoré par quelques pédagogistes peu convaincants, sans autre explication ni démonstration appuyée par des études scientifiques sérieuses, incluant par exemple une analyse sociologique des populations scolaires, ou des résultats probants sur l’efficacité du dispositif préconisé, des maîtres polyvalents.
On reconnaîtra sans peine l’arrogance et le mépris de ceux qui ayant suivi un cursus classique, encadré par des professeurs au niveau de qualification élevé dans la discipline qu’ils enseignaient, n’en jugent pas utile la généralisation à toute une classe d’âge. Pas plus qu’ils ne jugent utile d’élever à 18 ans l’obligation de formation initiale. Pas plus qu’ils ne s’interrogent sur les difficultés de recrutement d’enseignants formés à bac +5 mais débutant à 1,1 SMIC. Pas plus qu’ils n’intègrent l’idée que l’alinéa 13 du préambule de la Constitution rendant nécessaire un service public national d’éducation suppose que les valeurs républicaines dont l’égalité se traduisent par des offres de formation qualifiante accessibles à tous. Ce qui n’est pas le cas .La conclusion de l’orateur était d’ailleurs claire: « C’est pourquoi les problèmes de structuration syndicale dans le système éducatif sont aujourd’hui si décisifs. » La direction de la FEN l’a entendu et a mis en oeuvre son désir sans barguigner.
Et qu’on ne vienne pas nous parler de l’élévation générale des qualifications de l’ensemble de la population. Quelques colloques sur l’économie de la connaissance, le capitalisme cognitif voire la société de la connaissance ont d’ailleurs fait litière de cet objectif trop généreux pour les prédateurs et leurs gérants loyaux…


Passons sur l’autre rive…


Dans une lettre citée par le pasteur Laurent Schlumberger au temple de l’Etoile le 7 juillet Michel Rocard évoquait « la Shoah, le goulag, les génocides du Cambodge, du Rwanda et de Bosnie, l’acquiescement tacite de la communauté internationale à l’assassinat de la nation palestinienne, l’échec répété de la même à entreprendre le dur combat nécessaire contre l’effet de serre, contre les catastrophes créées par la spéculation financière et contre l’impuissance à sortir l’Afrique et l’essentiel de l’Asie du sous-développement... Derrière tous ces drames, l’immoralité aussi bien humaine que financière. La référence première à la raison n’a pas produit d’éthique. Même les socialistes, dont pourtant l’espoir découle d’une morale, n’ont pas su produire un code respecté de références collectives. Ils acceptent même que la raison couvre toujours la plus criminogène de nos valeurs collectives, la souveraineté nationale. »


On ne peut s’empêcher de penser que la pratique d’une analyse de classe et d’un embryon d’autocritique n’eussent rien enlevé à une exigence de lucidité.
Et on en conclura que la gloire éphémère de Michel Rocard est une nouvelle illustration du proverbe: Au royaume des aveugles les borgnes sont rois…


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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 10:30

Communiqué


Les retraités poursuivent la mobilisation


Les 9 organisations de retraités se sont rencontrées le 23 juin pour faire le bilan des actions communes engagées, en particulier les 10 mars et 9 juin 2016 pour la défense du pouvoir d’achat des retraités. Elles se félicitent de la mobilisation lors de ces journées dans près de 90 départements et des multiples actions réalisées : manifestations, rassemblements, délégations, conférences de presse.

Elles déplorent que la rencontre du 3 mai avec les représentants du cabinet de Michel Sapin n’aient pas permis d’avancer sur :
- le rétablissement de la ½ part fiscale supplémentaire pour tous les parents isolés,
- le retour à l’exonération des majorations familiales pour les parents d’au moins 3 enfants,

Elles revendiquent :
- le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier indexée sur l’évolution du salaire moyen, comme antérieurement aux décrets Balladur de 1993.
- pas de pension inférieure au SMIC revalorisé, pour une carrière complète,
- le maintien des pensions de réversion et la suppression des conditions de ressources,
- le rattrapage du pouvoir d’achat perdu sur les retraites de base comme complémentaires et les pensions du secteur public (pas de revalorisation du point d’indice applicable aux retraités),


Elles se félicitent des nombreux contacts avec les élus, suite au courrier qui leur avait été adressé, et qui vont se poursuivre tout au long de la session budgétaire, en particulier sur l’élaboration de la loi de finances et celle de financement de la Sécurité sociale. Elles se sont engagées à faire connaître largement les réponses reçues –ou pas- à cette occasion.


Elles ont trouvé particulièrement scandaleux que l’on puisse contraindre la décision des élus à partir de la simple publication des travaux du Conseil d’Orientation des Retraites pour annoncer un nouveau gel des retraites au 1er octobre, les technocrates préemptant en quelque sorte la décision des politiques.


Les organisations sont d’ores et déjà décidées à relancer la mobilisation des retraités à la rentrée avec une campagne de diffusion de tracts sur les marchés pendant la dernière quinzaine de septembre et une action marquante le 29 septembre, avant l’échéance du 1er octobre.
Enfin, afin de réfuter une campagne présentant les 16 millions de retraités comme des nantis, elles prévoient d’organiser avant la fin de l’année un colloque sur le pouvoir d’achat de retraités.

Paris, le 24 juin 2016.


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