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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 16:07

Démocratie et socialisme

Le 22 mars mettre la gauche au deuxième tour

Nous connaissons ici tous les reproches de gauche qui sont faits à la politique du gouvernement actuel et nous les partageons, pour l’essentiel, que ce soit sur les questions économiques, sociales, ou européennes. Nous combattons le projet Macron comme nous avons combattu l’ANI et sa loi du 14 juin 2013 ou défendu les retraites à 60 ans. Nous savons fort bien que la hausse des salaires cela crée de l’emploi, et que l’austérité ça crée du chômage. Nous refusons ces sales contre-réformes "structurelles" que les libéraux intégristes de Bruxelles nous imposent. Nous connaissons parfaitement la cause de l’abstention de millions d’électeurs de gauche et socialistes.

Mais nous connaissons aussi tous les ravages que la droite produirait aussitôt si elle revenait au pouvoir : ce serait une offensive beaucoup plus brutale, plus directe contre tout ce qui reste de nos droits sociaux : ils l’annoncent quand ils critiquent Valls, Macron, parce que ceux-ci, selon eux, ne vont « pas assez loin » dans l’austérité catastrophique. Ils baisseraient les salaires, détruiraient le code du travail entièrement et démantèleraient les services publics. De surcroît, nous connaissons la porosité qui s’est établie entre un FN et une UMP qui subit de plus en plus la pression du premier. C’est évidemment une raison supplémentaire de ne pas hésiter à voter pour mettre la gauche en tête le 22 mars. Il faut le 22 mars mettre la gauche au deuxième tour, si possible en tête, pour passer la barre des 12,5 % des inscrits, et le 29 mars empêcher UMP, UDI et le FN de l’emporter.

Nous regrettons cette immense et tragique dispersion de la gauche toute entière alors qu’il y a tant besoin d’unité ! Le total des voix de gauche si elle était rassemblée nous mettrait en tête. Les millions d’abstentionnistes de gauche reviendraient aux urnes, si le gouvernement allait dans leur sens. Bien sur, l’unité de la gauche ne peut se faire sur un programme libéral, bien sur, des projets de loi comme celui de Macron et ses 106 articles toxiques et réactionnaires repoussent les chances d’unité. Mais une alliance rose rouge verte, reste possible dans les départements – comme elle devrait être possible à l’Assemblée nationale – pour réorienter l’action politique à gauche, celle qui nous avait majoritairement mobilisés en mai et juin 2012.

Nous appelons à voter pour les candidats soutenus par le Parti socialiste parce que nous sommes socialistes et, surtout, parce qu’il n’est pas possible d’ignorer la réalité. Dans la situation actuelle, il sera très difficile de gagner des départements qui ne sont pas déjà à gauche. Il faut donc chercher à préserver les 61 départements où la gauche est majoritaire. 55 de ces conseils généraux sont dirigés par des socialistes. Les 6 restants sont dirigés par des présidents (4 PRG, 2 PCF, 1 GUSE en Guadeloupe) soutenus par le Parti socialiste.

Il s’agit le 22 mars, de voter pour les élus qui gèrent les départements, soit 6 % de la dépense publique, 35 milliards d‘investissement de la politique sociale par an, 12 milliards d’équipement de proximité, collèges, routes, gymnases, et de 12,3 % de financement de secteur associatif soit 1 828 000 emplois. Et quand c’est la droite qui revient, elle est du genre à fermer les Bourses du travail (cela vient de se produire dans cinq grandes villes) , à couler les associations sociales et culturelles les plus vivantes, à traiter fort mal les crèches, les collèges publics, les transports publics, les personnes âgées et handicapées, les prestations sociales aux plus démunis. Donc ce sont des enjeux concrets qu’il serait malvenu de sacrifier localement au nom du débat national. À ce niveau, une gestion de gauche ou de droite, chacun le sait, ce n’est pas la même chose.

Le 22 mars mettre la gauche au deuxième tour

Nous connaissons ici tous les reproches de gauche qui sont faits à la politique du gouvernement actuel et nous les partageons, pour l’essentiel, que ce soit sur les questions économiques, sociales, ou européennes. Nous combattons le projet Macron comme nous avons combattu l’ANI et sa loi du 14 juin 2013 ou défendu les retraites à 60 ans. Nous savons fort bien que la hausse des salaires cela crée de l’emploi, et que l’austérité ça crée du chômage. Nous refusons ces sales contre-réformes "structurelles" que les libéraux intégristes de Bruxelles nous imposent. Nous connaissons parfaitement la cause de l’abstention de millions d’électeurs de gauche et socialistes.

Mais nous connaissons aussi tous les ravages que la droite produirait aussitôt si elle revenait au pouvoir : ce serait une offensive beaucoup plus brutale, plus directe contre tout ce qui reste de nos droits sociaux : ils l’annoncent quand ils critiquent Valls, Macron, parce que ceux-ci, selon eux, ne vont « pas assez loin » dans l’austérité catastrophique. Ils baisseraient les salaires, détruiraient le code du travail entièrement et démantèleraient les services publics. De surcroît, nous connaissons la porosité qui s’est établie entre un FN et une UMP qui subit de plus en plus la pression du premier. C’est évidemment une raison supplémentaire de ne pas hésiter à voter pour mettre la gauche en tête le 22 mars. Il faut le 22 mars mettre la gauche au deuxième tour, si possible en tête, pour passer la barre des 12,5 % des inscrits, et le 29 mars empêcher UMP, UDI et le FN de l’emporter.

Nous regrettons cette immense et tragique dispersion de la gauche toute entière alors qu’il y a tant besoin d’unité ! Le total des voix de gauche si elle était rassemblée nous mettrait en tête. Les millions d’abstentionnistes de gauche reviendraient aux urnes, si le gouvernement allait dans leur sens. Bien sur, l’unité de la gauche ne peut se faire sur un programme libéral, bien sur, des projets de loi comme celui de Macron et ses 106 articles toxiques et réactionnaires repoussent les chances d’unité. Mais une alliance rose rouge verte, reste possible dans les départements – comme elle devrait être possible à l’Assemblée nationale – pour réorienter l’action politique à gauche, celle qui nous avait majoritairement mobilisés en mai et juin 2012.

Nous appelons à voter pour les candidats soutenus par le Parti socialiste parce que nous sommes socialistes et, surtout, parce qu’il n’est pas possible d’ignorer la réalité. Dans la situation actuelle, il sera très difficile de gagner des départements qui ne sont pas déjà à gauche. Il faut donc chercher à préserver les 61 départements où la gauche est majoritaire. 55 de ces conseils généraux sont dirigés par des socialistes. Les 6 restants sont dirigés par des présidents (4 PRG, 2 PCF, 1 GUSE en Guadeloupe) soutenus par le Parti socialiste.

Il s’agit le 22 mars, de voter pour les élus qui gèrent les départements, soit 6 % de la dépense publique, 35 milliards d‘investissement de la politique sociale par an, 12 milliards d’équipement de proximité, collèges, routes, gymnases, et de 12,3 % de financement de secteur associatif soit 1 828 000 emplois. Et quand c’est la droite qui revient, elle est du genre à fermer les Bourses du travail (cela vient de se produire dans cinq grandes villes) , à couler les associations sociales et culturelles les plus vivantes, à traiter fort mal les crèches, les collèges publics, les transports publics, les personnes âgées et handicapées, les prestations sociales aux plus démunis. Donc ce sont des enjeux concrets qu’il serait malvenu de sacrifier localement au nom du débat national. À ce niveau, une gestion de gauche ou de droite, chacun le sait, ce n’est pas la même chose.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 09:13

Bien entendu tout vermisseau fasciste et provocateur a un nom mais est-il bien raisonnable de croire que, dans ce qui pourrait être un cas d'espèce, l'appareil administratif et judiciaire serait en mesure de faire le travail qu'un citoyen est en droit d'attendre?

FSU Aix Marseille

Pressions d'élus FN sur la communauté éducative d'une école du XIVème arrondissement

Communiqué des enseignants et parents délégués de l’école Busserine

Soutenus par le SNUipp-FSU et Sud-Education

Jeudi 12 mars s’est tenu le conseil d’Ecole de la Busserine Elémentaire (Marseille, 14ème arrondissement). Le comportement inacceptable du représentant de la mairie FN du 7ème secteur a conduit à l’interruption définitive de la réunion.

En effet, l’élu en question a d’abord appelé un enseignant, par ailleurs représentant syndical, par son prénom alors qu’il ne le connaissait pas. Puis prétendant « bien connaître » (ce qui est faux) une déléguée parent d’élève absente, il indiquait à ce même enseignant : « on ne peut pas être mauvais partout, vous allez voir… ».

Plus tard, alors qu’il lui était fait remarquer que l’atelier théâtre n’avait pu se dérouler dans les conditions ordinaires cette année en raison de la suspension par la mairie de secteur des contrats école-quartier de septembre à décembre, il s’emportait : « oui, c’est ça, nous sommes responsables de tout ! Et le trou de la couche d’ozone aussi, c’est de la responsabilité de la mairie de secteur ! » « non, je ne suis pas au courant », la discussion étant pourtant alors posée et calme. Après quelques minutes où parents d’élèves et enseignants lui indiquaient qu’effectivement l’atelier théâtre n’avait pu commencer avant février et exprimaient leur surprise sur le fait qu’il n’ait pas été au courant, le calme finissait par revenir.

Puis, en aparté et menaçant, toujours l’enseignant : « je saurai m’en souvenir… ». Puis quelques instants plus tard et sur le même ton : « je saurai m’en souvenir… ».

L’enseignant exprimait alors publiquement son indignation face à ce ton menaçant. Les enseignants et parents situés à proximité des échanges confirmaient la version de l’enseignant.

Le « Je saurai m’en souvenir » était alors adressé à tous.

L’émoi ressenti et partagé par l’ensemble des participants au conseil d’Ecole (18 personnes) suite au nouveau clash provoqué par l’élu de secteur les conduisaient à mettre fin à cette réunion de manière prématurée ! Impossible de poursuivre dans un cadre serein les échanges du fait du comportement indigne de cet élu de la République ! La séance fut levée.

L’enseignant qui faisait office de directeur ce soir-là (le directeur étant en arrêt maladie) raccompagnait alors l’élu au portail de l’école. Au « au revoir Monsieur ! », l’élu rétorquait alors par de nouvelles menaces et provocations. Approchant sa tête presque jusque front contre front, il indiquait : « On se reverra à un autre moment, dans un autre endroit et la situation sera bien différente ! »

Nouvelles menaces allant même jusqu’à l’intimidation physique qui conduisent cet enseignant et l’équipe à envisager de déposer une main courante ou une plainte.

Exécution des menaces proférées par le maire lui-même ?

Un Conseil d’Ecole doit rester un lieu de débat calme et apaisé. Si les élus y participent, ils doivent pouvoir rendre des comptes sur l’institution qu’ils représentent de manière sereine. Ils sont là pour ça.

En l’occurrence, ce ne fut pas le cas. Et il semble évident que ce comportement soit l’application directe des menaces proférées par le maire de secteur lui-même, M. Ravier. Interpelé lors du dernier conseil municipal de Marseille, il avait indiqué, désignant explicitement le quartier de la Busserine : « Nous allons éradiquer les dernières métastases rouges du secteur ».

Choquant ! Profondément choquant !

Parents et enseignants de la Busserine ne sommes pas rouges, nous sommes blancs, jaunes, gris, roses, marrons, noirs…Peu importe. Et encore moins des « Métastases à éradiquer ! »

Nous habitons et travaillons dans ce quartier depuis bien longtemps (la majorité de l’équipe enseignante est présente depuis plus de 7 ans !) et aspirons à y vivre sereinement.

Nous n’avons jamais eu à voir de tels comportements, de telles menaces ! Un tel fonctionnement !

A l’origine du courroux des élus FN, le refus de la communauté éducative de les associer à leurs mobilisations

Que nous reproche-t-on ?

En janvier dernier, parents et enseignants, nous nous sommes mobilisés parce que nous considérions que les travaux inachevés de la nouvelle école en construction ne garantissaient pas aux enfants des conditions de sécurité et de travail suffisantes.

Nous avons refusé la participation des élus FN à notre mobilisation pour plusieurs raisons:

- la mairie de secteur ne s’est jamais souciée de ce déménagement bien qu’elle en ait eu la connaissance par sa participation au conseil d’école d’octobre 2014.

- les élus FN ont voté contre toutes les subventions ANRU au prétexte, dixit le maire de secteur qu’ « avant de réhabiliter, il faut supprimer les crapules car même 3% de délinquants, ça gangrène tout ! »…et se sont abstenus sur le vote sur le Plan de Rénovation Urbaine Picon-Busserine.

- les élus FN ont voté contre les subventions aux centres sociaux, le maire affirmant que « la médiation sociale, c’est de la collaboration avec les crapules et les délinquants ».

La démocratie doit pouvoir autoriser aux organisateurs d’une mobilisation qu’ils refusent la participation d’élus dont les votes et les propos publics sont, en toute chose, en contradiction complète avec les mots d’ordre et les revendications de ce mouvement….Sans avoir à subir les foudres de ce parti !

Distinguer le débat public et les réunions institutionnelles

Par ailleurs, suite à leur demande, M. Ravier (maire de secteur) et Mme D’Angio (adjointe éducation) avaient été reçu par le directeur le jeudi 12 février à l’école de la Busserine pour faire état de la situation sur les travaux de l’école. Il ne leur a jamais été interdit de venir se rendre compte par eux-mêmes des travaux en cours mais ils n’en ont jamais pris l’initiative.

Nous avons informé et accueilli le représentant de la mairie à chaque conseil d’Ecole.

L’élu qui s’est présenté au Conseil d’Ecole ce jeudi 13 mars 2015 n’est pas le représentant désigné par la mairie de secteur (liste pourtant votée en conseil d’arrondissement). Malgré cela, il a été accueilli et a pu participer aux échanges. Il a été informé du vote du conseil d’école sur les nouveaux rythmes scolaires sans en avoir fait la demande ; vote auquel il n’avait pas assisté car il était arrivé 10 minutes en retard.

Exigences de la communauté éducative ; méthodes et propos inacceptables d’un élu

Donc :

- oui, les décisions de la mairie de secteur ont contribué à empêcher la tenue de l’atelier théâtre de septembre 2014 à janvier 2015.

- oui, nous refusons que des élus menacent des enseignants, en général, et plus encore dans l’exercice de leur fonction

- oui, nous trouvons surprenant voire risible, que ce même élu ait fait référence plusieurs fois à l’existence divine lors d’un conseil d’école : « si Dieu le veut ! » « Inch’allah », notamment pour un représentant d’une majorité qui prétend incarner la laïcité.

Encore plus surprenant et risible, que cet élu s’exprime en arabe en s’adressant à une mère d’élève au cours de ce même conseil alors que la majorité qu’il représente a démarré sa mandature en intimant l’ordre (sans aucune justification) aux employés de mairie de « parler français » au prétexte soit disant de « combattre le communautarisme ».

Mieux que cela, ce même élu s’est permis à plusieurs reprises (lors du Conseil d’Ecole de la Maternelle, puis par téléphone le vendredi 13 mars) d’indiquer à une déléguée de parent d’élève qu’ « il était musulman comme elle », qu’il venait des mêmes quartiers et qu’il « fallait arrêter d’écouter les enseignants qui ne vivaient pas dans ces quartiers ».[Plusieurs d’entre eux vivent dans le secteur, en viennent, ou ont fait une partie de leur scolarité en ZEP]. Il lui confiait même qu’ « il avait enregistré les débats du Conseil d’Ecole » alors qu’aucun des participants du Conseil d’Ecole n’était au courant et promettait « de faire intervenir les forces de l’ordre lors du prochain conseil d’Ecole » si c’était nécessaire. Nouvelles méthodes inacceptables !

Nous, parents, ne sommes pas influencés par les enseignants, c’est nous qui avons été à l’initiative du blocage de l’école et nous prenons nos décisions nous-mêmes.

Témoignage d’une mère d’élève présente au conseil d’école du jeudi 12 mars 2015 :

Bonjour,
Je confirme avoir assisté à une scène surréaliste ou un représentant d'un élu de la république menace et intimide un enseignant lors du conseil d'école qui a eu lieu ce jour à l'école de la Busserine.
Je ne m'attendais à ce qu'il vienne avec des fleurs mais une attitude aussi violente, agressive est INTOLÉRABLE. Ce monsieur qui se dit aussi arabe que moi, aussi musulman que moi !! Me prend-il pour une débile ?? Je suis à ce conseil d'école car Parent d'élève, rien à voir avec mon appartenance religieuse ou autre ... Si une plainte est déposée j'en suis car pour moi en tant que citoyenne française, c’est la bonne chose à faire
!

Pour que cela cesse…

Aussi, nous faisons remonter ces incidents à la direction de l’Education Nationale ;

Nous prendrons lundi la décision concernant un dépôt de main courante ou de plainte ;

Nous demandons que cet élu ne représente plus la mairie lors des conseils d’école ;

Nous dénonçons l’entreprise de déstabilisation de la communauté éducative sur le groupe scolaire Busserine et demandons qu’elle cesse !

L’Ecole de la République et la République elle-même méritent mieux que cela !

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 11:18

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national pour la motion 4

Cher(e)s camarades,

J’ai une question à poser à ce Bureau national.

Les chiffres sont tombés.

D'un côté, on vient d’annoncer une d’augmentation des profits du CAC 40 de 37 %. Cela dénote d’une vitalité certaine de la compétitivité de nos entreprises, si chère à notre gouvernement. Surtout quand l’on sait que les actionnaires des grands groupes accaparent 60 % des bénéfices des entreprises. C’était déjà 30,3 % d’augmentation des dividendes en France en 2014.

Nous savons que les grands groupes produisent 50 % du PIB français et emploient 70% de la masse salariale globale par le jeu de leur filiales, car seuls 12,5 % des actifs travaillent dans des PME indépendantes des grands groupes.

De l’autre côté, le pouvoir d'achat enregistre une baisse de 0,4 % selon l’INSEE.

L'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES), quant à lui, vient de publier une étude qui nous explique que le budget nécessaire à une vie décente a été établi à 1 571 € pour une personne dans un logement du parc privé et 1424 € dans le public. Autrement dit, le SMIC net, inférieur à ces sommes, ne permet pas la dignité sociale.

Le chômage explose et les inégalités se creusent dans une France en chemin vers les 10 millions de pauvres.

Alors, ma question est la suivante : comment allons-nous convaincre nos électeurs de voter pour nous ? Pour un parti dont est issu un gouvernement qui avait promis "le redressement dans la justice".

Le Front national a beau jeu de se revendiquer de l’égalité républicaine quand la gauche ne remplit pas ses engagements. Nous ne combattrons pas le Front national avec des indignations mais par des avancées sociales.

C’est l’abstention qui fait progresser le score de l’extrême-droite et c’est la colère des populations qui nous sanctionne dans les urnes et peut être bientôt dans la rue ?


Colère légitime quand le montant total des 500 plus gros patrimoines français a augmenté sur l'année 2014 de 58 milliards d'euros pour atteindre 390 milliards, alors qu'une cure budgétaire de 50 Milliards est imposée à la dépense publique.

Tandis que la France compromet une taxe sur les transactions financières qui pourrait lui rapporter 36 milliards d’euros. Tandis que la loi Macron introduit la notion de secret des affaires consacrant le fait que le droit des actionnaires prime sur celui des salariés et de la société tout entière. Que les appels d'offre public ont diminué de 60 %. Que les aides financières au maintien de la production biologique ont baissé de 25%. Que l'Etat programme son désengagement dans le financement des conservatoires de musique, etc.

Bref, expliquez-moi comment, malgré le courage des militants mobilisés sur le terrain, nous allons convaincre les électeurs de voter pour nous et éviter la débâcle comme aux Municipales et aux Européennes ? Comment enrayer le déclin du PS si le gouvernement ne change pas de politique ?

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 11:53

Des pères d’élèves enfermés, violentés, expulsés...

MARSEILLE:

RASSEMBLEMENT DEVANT LE CENTRE DE RETENTION SAMEDI 14 MARS

Les vacances scolaires d’hiver ont vu plusieurs pères d’élèves arrêtés et placés au centre de rétention de Marseille.

Trois expulsions, non sans violences policières, ont déjà eu lieu lundi 9 mars par avion, et mardi 10 par bateau, vers l'Algérie, après plusieurs tentatives.

Trois hommes (M. HADEF, M. LARAICHE, M BOUROUIS), présents en France depuis plusieurs années, pères de jeunes enfants scolarisés ou futurs pères, s'occupant des enfants de leurs compagnes. Expulsés !

Deux autres pères d’élèves sont encore au centre de rétention :

- M. DJEFAFLIA, algérien, a une fille au collège Longchamp 13001. Cela ne l’a pas protégé de l’expulsion en 2013, les juridictions considérant qu’il ne s’en occupait pas assez. Il est revenu en 2013, à la plus grande satisfaction de sa fille. Mais une nouvelle fois il se retrouve menacé d’expulsion, et une nouvelle fois une collégienne de 12 ans risque de perdre son père…

- M. NAZOIRI, comorien, à Marseille depuis 2004 (!), s’occupe des 2 enfants de son épouse (titulaire d’une carte de 10 ans), scolarisés à l’école Félix Pyat 13003. Il a déjà passé 43 jours au centre de rétention en décembre 2014/janvier 2015, puis 1 mois en prison à Luynes pour refus d’embarquement à l’aéroport de Marignane. Double peine : il est de nouveau au CRA pour être expulsé. 3 mois de calvaire déjà…

Voilà la situation révoltante mais malheureusement régulière du centre de rétention à Marseille, des vies de famille démantelées, l'équilibre d’enfants mis à rude épreuve… La jeunesse, priorité du quinquennat !

Parallèlement, la préfecture, si prompte à délivrer des obligations à quitter le territoire, n’a pas donné suite à l’audience du 11 février sur les divers dossiers portés par le RESF et nombre d’établissements scolaires.

C'est le fruit d'une politique délibérée envers les étrangers, et nous ne l'acceptons pas !

Le RESF 13, avec les établissements scolaires des enfants de M. DJEFAFLIA et M. NAZOIRI, appelle à un pique-nique de colère samedi 14 mars à 12h devant le centre de rétention (Bd des Peintures 13014, métro Bougainville).

Afin que les familles puissent rendre visite aux retenus à partir de 14h, le rassemblement prendra fin à 13h30.

Faites passer l'info, venez nombreux avec de quoi pique-niquer, ensemble !

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 11:07

Nouveau rapport TTF : la France prête à s’asseoir sur 36 milliards d’euros

lundi 9 mars 2015, par Attac France

Aujourd’hui lundi 9 mars 2015, veille du conseil européen des ministres des Finances (ECOFIN), l’Institut Allemand de Recherche Economique (DIW) a publié un rapport annonçant que la taxe sur les transactions financières (TTF) européenne pourrait rapporter des montants encore plus élevés que ceux prévus initialement. Le cabinet d’étude estime en effet que la TTF pourrait rapporter jusqu’à 36 milliards d’euros par an rien qu’en France. Or, selon les informations de AIDES, Attac, Coalition PLUS et Oxfam France, le gouvernement français pousse en ce moment même à Bruxelles pour exempter de la TTF les transactions sur titres étrangers.

Exempter ces transactions coûterait des milliards d’euros aux budgets des États européens engagés dans ce projet, en premier lieu la France. Ce serait autant de financement en moins pour la solidarité internationale, pour l’éradication du sida et l’adaptation au changement climatique des pays les plus pauvres. En réduisant grandement le champ des transactions taxées, cette exemption aboutirait également à priver la TTF d’une grande part de son pouvoir anti-spéculation.

Trouble jeu français

L’Institut Allemand de Recherche Economique (DIW) a calculé qu’une TTF uniquement appliquée aux actions pourrait rapporter plus de 2 milliards d’euros par an au niveau français soit 1,2 milliard de plus qu’à l’heure actuelle.

Selon diverses sources bruxelloises proches des négociations européennes, la France continue de demander l’exemption des transactions sur titres étrangers. Elle l’applique d’ailleurs déjà concernant sa propre « mini-TTF » nationale, qui de ce fait ne rapporte que 800 millions d’euros par an. Cette même exemption portée par la France serait une catastrophe pour l’Autriche qui perdrait quant à elle perdrait les ¾ de ses revenus.

Cette position trouble du gouvernement français sur les exemptions à la TTF va à l’encontre des déclarations publiques de François Hollande le 5 janvier dernier qui a affirmé vouloir taxer « tous les produits de la finance ».

Evasion fiscale

Autre sujet trouble des négociations européennes : la mise en place de mesures efficaces contre l’évasion fiscale afin que les banques ne puissent pas éviter la TTF, notamment en transférant leurs transactions à Londres.

En effet, la Directive européenne de 2004 sur la fiscalité de l’épargne oblige les banques britanniques à prélever l’impôt français sur les comptes que les Français ouvrent en Grande-Bretagne. Cela permet au fisc français de récupérer la taxe sur l’épargne malgré des délocalisations vers Londres. Il suffirait d’appliquer ce principe existant à la TTF pour empêcher les banques d’échapper à cette taxe en passant par Londres.

Pourtant, la France ne soutient pas cette mesure de bon sens.

Des millions de vies en jeu

Les associations AIDES, Attac, Coalition PLUS et Oxfam France rappellent que des millions de vies sont ici en jeu : selon l’ONU, 21 millions de décès par le sida d’ici 2030 et 50 millions de personnes supplémentaires souffrant de la faim d’ici 2050 peuvent être évités si la France et les autres pays riches respectent leurs engagements financiers. A quelques mois de la COP 21 en France, les États n’ont toujours pas respecté leurs promesses en matière, de financement du Fonds Vert pour le climat. La mise en place d’une TTF ambitieuse constitue aujourd’hui un moyen privilégié pour permettre de tenir de tels engagements.

P.-S.

Le rapport de DIW est disponible ici (en allemand) : http://www.coalitionplus.org/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/Gutachten-FTS-2015-Feb18-final.pdf

Le résumé du rapport en français est disponible ici :
http://www.coalitionplus.org/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/French-Summary.pdf

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 12:08

Syriza sur la corde raide, par Stathis Kouvelakis

TRIBUNE :Avec son style inimitable, Wolgang Schäuble, le ministre allemand des finances, avait déclaré dès la conclusion de l’accord entre la Grèce les autres membres de l’Eurogroupe, le 20 février dernier : « le gouvernement grec aura du mal à faire passer cet accord auprès de son électorat ». En réalité, l’électorat semble se montrer compréhensif vis-à-vis d’un gouvernement soumis à un chantage permanent, qui a tenté un exercice auquel aucun de ses prédécesseurs n’avait sérieusement songé : négocier le plus durement possible dans le cadre de l’euro pour sortir le pays de la cure d’austérité qui l’a plongé dans une dépression sans fin.

Selon un sondage récent, Syriza bénéficie d’un solide soutien populaire. En cas de nouvelles élections, il obtiendrait 41,3%, des suffrages, avec 20 points d’avance sur la Nouvelle Démocratie. La même enquête pointe un paradoxe apparent : l’accord conclu avec l’Eurogroupe le 20 février est jugé par 70% des personnes interrogées « meilleur » ou « plutôt meilleur » que le précédent, mais une majorité relative (39%) pense également qu’il est « certainement » ou « plutôt », la continuation des Mémorandums contre 31% qui sont de l’avis contraire et presque autant qui se déclarent « sans avis » sur cette question.

Il semble donc bien que l’opinion publique pense que le gouvernement a fait ce qu’il a pu dans le contexte donné sans pour autant adhérer à sa rhétorique autojustificatrice, qui s’efforce de présenter le résultat comme un « succès ». Raison pour laquelle, les taux d’approbation d’options visant à durcir la stratégie suivie lors des négociations sont les plus élevés jamais enregistrés jusqu’à présent, avec 44% se déclarant en faveur de mesures de contrôle des capitaux (52% contre) et 38% en faveur d’une sortie de la zone euro, avec 60% d’avis contraire.

Un « coup d’état soft »

Reste que l’accord en question représente un sérieux recul pour le gouvernement Syriza, obligé à des concessions de taille: reconnaissance de l’intégralité de la dette, engagement à éviter toute « mesure unilatérale » susceptible d’avoir un impact budgétaire ou de menacer la « stabilité financière », reconduction enfin de la tutelle de la Troïka elle-même, désormais appelée « Institutions ». La liste des « réformes » envoyée par Yanis Varoufakis le 25 février à ses homologues complète le tableau : le gouvernement grec s’engage à poursuivre les privatisations, à introduire de la « flexsécurité » dans un marché du travail déjà dérégulé et à tenter d’améliorer la qualité des services publics à dépense strictement constante. Les engagements préélectoraux de Syriza paraissent bien loin…

Alexis Tsipras a certes obtenu un répit de quatre mois, qui devrait assurer les besoins de financement du pays et de son système bancaire. Mais le discours qu’il a tenu depuis et visait à présenter l’accord comme un « succès » et une « démonstration des possibilités de négociation au sein du cadre européen » n’a pas tardé à sonner faux. Le gouvernement se trouve les mains liées, dans l’incapacité de réaliser la plupart de ses engagements électoraux et de sortir le pays du corset des « Mémorandums » honnis. Il en a résulté une paralysie presque irréelle pour un gouvernement de la gauche radicale, avec un travail législatif au point mort, et un flot de déclaration contradictoires et/ou dilatoires sur la quasi-totalité des mesures emblématiques qui avaient été annoncées lors des premiers jours du gouvernement, tout particulièrement sur le relèvement des salaires, la suppression des taxes foncières particulièrement pénalisantes pour les couches moyennes et populaires, le relèvement du seuil de non-imposition, bref l’essentiel de ce qui aurait permis de donner un bol d’air à une société exsangue.

Syriza se trouve en fait confronté à ce que certains qualifient de « coup d’état européen soft », où les armes monétaires et les techniques de manipulation de la communication ont remplacé (pour l’instant en tout cas) les chars d’assaut, et qui lui interdit de mettre en œuvre le programme pour lequel il a reçu un mandat populaire. Plus grave encore : si cet état de choses se perpétue, le « temps gagné » de ces quatre mois couverts par l’accord du 20 février pourrait fort bien jouer contre le gouvernement, conduisant à l’érosion du soutien populaire et permettant à l’adversaire de réorganiser ses forces et de contre-attaquer. Et, surtout, il n’y a aucune raison de penser que, si la même approche que celle que suivie par la délégation grecque à Bruxelles le mois dernier est maintenue, le résultat lors du nouveau round de négociations qui s’ouvrira en juin pourrait être différent. D’autant que ce dont il sera question ne portera pas sur un arrangement transitoire de quelques mois mais sur des engagements de long terme.

Vers une « désobéissance contrôlée » ?

Les critiques n’ont donc pas tardé, et elles se sont manifestées au sein même du Syriza, à son plus haut niveau. A l’issue d’une réunion marathon de douze heures, le 27 février, environ un tiers du groupe parlementaire a manifesté son opposition à l’accord lors d’un vote indicatif. Pas moins de six ministres ont marqué leur désapprobation par un votes « blanc », à savoir les quatre ministres issus des rangs de la Plateforme de gauche (Panagiotis Lafazanis, Dimitris Stratoulis, Nikos Chountis et Costas Isyhos), auxquels se sont ajoutés Nadia Valavani (vice-ministre des finances) et Thodoris Dritsas (vice-ministre au développement). Ils ont été rejoints par la présidente de l’Assemblée nationale, Zoé Kostantopoulou, qui n’a pas hésité à voter contre. Cette fronde a obligé Alexis Tsipras à reporter sine die toute idée de soumettre l’accord du 20 février à un vote parlementaire, qui ne ferait que révéler les fractures au sein de sa propre majorité.

Les résistances ont franchi un nouveau seuil lors de la réunion du comité central de Syriza, qui s’est tenue le week-end dernier. L’aile gauche du parti, emmenée par l’actuel ministre du redressement productif Panagiotis Lafazanis, s’est livré à une démonstration de force en réussissant à rassembler 41% des voix sur un amendement rejetant aussi bien l’accord de l’Euro que la « liste Varoufakis » des réformes à mener. Pour la Plateforme de gauche, le gouvernement doit sortir du cadre des accords signés et mettre en œuvre certains de ces engagements-phare, en se passant de l’accord préalable des « Institutions ». En vue des négociations de juin, elle propose « un plan alternatif », qui n’hésiterait pas devant des mesures unilatérales, y compris, en cas de nouveau chantage à la liquidité, une rupture avec le cadre de l’euro. Et pour « avancer dans ce sens », et pour la gauche de Syriza propose de s’« appuyer sur les luttes ouvrières et populaires, de contribuer à leur revitalisation et à l’élargissement continu du soutien populaire ». Les médias ont aussitôt fait état d’un parti divisé sur les choix stratégiques et peu enclin à accepter le carcan imposé par les instances de l’UE.

C’est toutefois un nouveau point d’équilibre qui semble se dégager aussi bien du discours d’Alexis Tsipras devant le comité central que des annonces ministérielles qui ont suivi. Le gouvernement s’oriente à présent vers une sorte de « désobéissance contrôlée » vis-à-vis de la tutelle européenne. Tsipras a annoncé la présentation imminente de cinq projets de loi, qui porteront sur les mesures d’urgences pour faire face à la crise humanitaire, le règlement des arriérés au fisc selon des modalités favorables aux contribuables modestes, l’interdiction de la saisie des résidences principales pour cause de dette, la reconstitution de l’audiovisuel public et la constitution d’une commission d’enquête sur les responsabilités des politiques qui ont conduit à la signature des Mémorandums.

Le projet de loi pour résoudre la crise humanitaire a depuis été présenté au parlement, mais il faut souligner qu’il ne constitue qu’unε version fortement revue à la baisse du « premier pilier » du programme de Thessalonique, du fait notamment des conditions restrictives fixées pour avoir accès aux aides offertes. Son coût est évalué à 200 millions d’euros contre 1,8 milliard pour celui correspondant aux engagements préelectoraux, ou même 1,3 si on enlève les 500 millions prévus pour le rétablissement d’un treizième mois pour les bénéficiaires de la pension minimale. Il est toutefois complété par les mesures annoncées par le ministre des affaires sociales, Dimitris Stratoulis, qui annulent les coupes sur les retraites que le précédent gouvernement s’était engagé à effectuer courant 2015. Stratoulis, l’une des figure de proue de la Plateforme de gauche, a par ailleurs déclaré qu’il ne comptait soumettre le moindre de ses projets à l’accord préalable des « Institutions », seul le ministre des finances étant celui-lui chargé de discuter avec la Troïka relookée. Quant au salaire minimum, le projet de loi visant à le ramener à son niveau de 2009, soit 751 euros brut, en deux étapes (l’une au cours de cette année, la seconde en 2016), ainsi qu’à rétablir les conventions collectives, est attendue d’ici deux semaines.

Pour compléter ce tableau de désobéissance sélective, il faut mentionner les initiatives du ministre du redressement productif, et dirigeant de l’aile gauche de Syriza, Panagiotis Lafazanis qui à bloquer la poursuite des trois projets sans doute les plus emblématiques de la politique d’ « accumulation par dépossession » poursuivie à marche forcée par les gouvernements précédents : la poursuite du dépeçage de la compagnie d’électricité qui visait à privatiser sa partie « rentable », l’exploitation à à ciel ouvert de la mine d’or de Skouries dans la Chalcidique, cédée dans des conditions scandaleuses au mastodonte de l’extractivisme Eldorado Gold et la cession du terrain de l’ancien aéroport d’Athènes à un prix dérisoire à un holding constitué par le milliardaire grec Latsis associé à des capitaux qataris.

Vers un nouveau round d’affrontement

Cette orientation ne pourrait que compliquer davantage les rapports avec les « Institutions » et cela alors que la situation économique se dégrade fortement. Confronté à un effondrement des rentrées fiscales qui pourrait conduire à un défaut de paiement désordonné, le gouvernement a annoncé son intention de reporter le versement des obligations de la BCE qui viennent à échéance, pour pouvoir honorer celles du FMI.

Mais Wolgang Schäuble ne l’entend pas de cette oreille. Dans un entretien accordé à l’édition dominicale de Bild Zeitung, il a averti les dirigeants grecs qu’un quelconque retard dans le remboursement de la dette serait automatiquement considéré comme un défaut de paiement. Il les a également enjoint de mettre en œuvre immédiatement les « réformes » auxquelles ils se sont engagés sous peine de se voir refuser le moindre financement. Une menace à prendre d’autant plus au sérieux que la BCE n’a toujours pas levé les restrictions à l’approvisionnement en liquidité des banques grecques, plus que jamais dans un état critique. Mario Draghi a même tenu à préciser que ces restrictions ne seraient levées que si le conseil de la BCE « décidait que les conditions pour une achèvement réussi du programme sont réunies », tout en exprimant de fortes « réserves » concernant les réformes envisagées par Athènes.

Au total, il apparaît que, loin de résoudre la crise grecque, l’issue de ce premier round de négociations mouvementées n’était qu’une première étape d’un affrontement prolongé entre le premier gouvernement européen de gauche radicale et une Union Européenne plus que jamais retranchée dans la défense de la « cage de fer » des politiques néolibérales. Il reste à voir si le gouvernement Syriza, mais aussi le parti et les mouvements sociaux, sauront mettre à profit ces quatre mois pour élaborer une stratégie alternative en mesure de briser ce carcan et d’éviter la répétition des déboires de février.

SOURCE: https://www.ensemble-fdg.org/content/syriza-sur-la-corde-raide

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 09:20

Démocratie et Socialisme

Élections départementales

Les enjeux d’une séquence difficile

Si les élections départementales avaient lieu le prochain week-end le gros score (en pourcentage) du Front National serait l'évènement. Cela ne se traduirait pas nécessairement en une majorité de sièges. Mais on aurait tort de relativiser cette poussée électorale.

La situation est en effet tendue à un tel point que l’extrême droite a réussi à se faire passer pour une alternative à la droite et à la gauche.

Les responsables se trouvent dans la droite et dans la gauche.

Dans la droite car depuis 2002 puis pendant cinq années de « sarkozisme » , il y a eu banalisation des thématiques du FN. Le débat sur l’identité nationale en a été le marqueur principal et la collusion avec les thèses de Buisson l’illustration la plus achevée.

Et pourtant Sarkozy fut rejeté en 2012 par un candidat promettant de re-négocier un traité européen, de s’en prendre à la finance responsable de la crise, d’engager une réforme fiscale et une réforme bancaire d’ampleur, de répondre aux attentes sociales sur l’emploi, les salaires, les retraites… du haut de tribunes installées devant les usines promises à la délocalisation ou à l’appétit des fonds de pension.

La désillusion est massive. Nous y sommes confrontés dans les cages d’escaliers lors des porte-à-porte et sur les marchés. Elle explique de l'abstention en masse des électeurs de gauche mais également le glissement d'une partie de l’électorat populaire vers le vote FN. Tous les auraient trahis : c’est ce que pensent et disent des milliers d’électeurs en votant FN ou en s’abstenant.

Les responsables se trouvent aussi dans la gauche car, au gouvernement, elle est apparue comme prolongeant la politique menée précédemment sur l’Europe, l’économique et le social.

FN, « Frondeurs… » … des sondages cohérents

Les résultats des sondages publiés ces derniers jours sont le reflet, au plan de l’expression politique, des profondes blessures de la société française sur le plan économique et social.

Lorsque, il y a quelques jours, les électeurs sont interrogés sur les « frondeurs » , 65 % jugent "normal" qu'ils s'opposent au gouvernement et 70 % estiment que le PS devrait "rappeler à François Hollande ses engagements de campagne".

Les députés frondeurs au sein du Parti socialiste recueillent 55 % de bonnes opinions.

Des intentions de vote pour le FN (de 29 à 33 %) au sondage sur les frondeurs (55 à 70 %) , on voit apparaître ce que devrait être le clivage réel de la société française !

Que les frondeurs rappellent les engagements de François Hollande, ils sont plébiscités majoritairement. C’est dire qu’une politique de gauche s’appuyant sur les propositions développées en 2011-2012 serait de nature à rassembler largement la gauche.

Car il y a bien une question qui se pose : pour rassembler la gauche face à la montée du FN, il faut des propositions partagées, une orientation politique.

Mais l’orientation à elle seule ne suffit pas ! On voit que Front de gauche ou EELV plafonnent dans les sondages même lorsqu’ils critiquent les orientations gouvernementales ou qu’ils portent des orientations proches des ressorts qui ont fait gagner Hollande en 2012.

Il faut aussi l’unité pour construire une perspective. Pas l’unité sans contenu ânonnée parfois contre le danger FN. Pas l’unité de quelques uns ! L’unité de tous sur un contenu.

Reprendre l’initiative à gauche

Si à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires des propositions étaient mises en débat à l’Assemblée pour revaloriser le salaire minimum, lutter contre les licenciements, revaloriser les retraites, l’APA… si les moyens financiers pour la solidarité étaient affectés aux départements en renonçant aux réductions budgétaires… alors l'unité pourrait se constituer à gauche sur les bancs de l’Assemblée et irriguer à travers le pays.

Réformer la Prime pour l’emploi et le RSA ne constitue pas un signe de gauche lorsqu’on donne aux plus pauvres en prélevant sur les revenus qui dépassent le SMIC. Même si c’est mieux que de réduire davantage le coût du travail comme le propose la droite.

Avec un discours de gauche, des propositions de gauche, les semaines à venir amélioreraient les résultats électoraux, boosteraient les militants en campagne et réduiraient le score du FN. Ils amorceraient surtout le changement de cap économique et social qui s’impose tant pour la France que pour l’Europe.

Tout porte à penser que ce ne sont pas les intentions de Manuel Valls et Emmanuel Macron tout à l’approfondissement de leur dérive libérale. On annonce même de nouvelles réductions d’emploi dans les hôpitaux. Valls et Macron nous emmènent dans le mur !

Raison de plus de travailler à unifier les forces sur le terrain social comme sur le terrain politique pour qu'elles convergent et puissent écrire une nouvelle page politique à gauche, autre que celle engagée depuis deux ans.

Unifier à gauche, ouvrir une perspective, changer de cap

Ce n’est possible que si la bataille pour faire battre le FN et la droite est menée. Et ça passe, en dépit de la politique du gouvernement, par l’élection d’une majorité d’élus départementaux de gauche dans le maximum de cantons. C’est la bataille menée par des dizaines de milliers de militants socialistes en campagne mobilisés pour maintenir à gauche de nombreux départements, pour faire élire des conseillers départementaux progressistes. Et pour gagner cette bataille, ils attendent de leurs dirigeants un discours fort et clair : à gauche !

Élections départementales

Les enjeux d’une séquence difficile

Si les élections départementales avaient lieu le prochain week-end le gros score (en pourcentage) du Front National serait l'évènement. Cela ne se traduirait pas nécessairement en une majorité de sièges. Mais on aurait tort de relativiser cette poussée électorale.

La situation est en effet tendue à un tel point que l’extrême droite a réussi à se faire passer pour une alternative à la droite et à la gauche.

Les responsables se trouvent dans la droite et dans la gauche.

Dans la droite car depuis 2002 puis pendant cinq années de « sarkozisme » , il y a eu banalisation des thématiques du FN. Le débat sur l’identité nationale en a été le marqueur principal et la collusion avec les thèses de Buisson l’illustration la plus achevée.

Et pourtant Sarkozy fut rejeté en 2012 par un candidat promettant de re-négocier un traité européen, de s’en prendre à la finance responsable de la crise, d’engager une réforme fiscale et une réforme bancaire d’ampleur, de répondre aux attentes sociales sur l’emploi, les salaires, les retraites… du haut de tribunes installées devant les usines promises à la délocalisation ou à l’appétit des fonds de pension.

La désillusion est massive. Nous y sommes confrontés dans les cages d’escaliers lors des porte-à-porte et sur les marchés. Elle explique de l'abstention en masse des électeurs de gauche mais également le glissement d'une partie de l’électorat populaire vers le vote FN. Tous les auraient trahis : c’est ce que pensent et disent des milliers d’électeurs en votant FN ou en s’abstenant.

Les responsables se trouvent aussi dans la gauche car, au gouvernement, elle est apparue comme prolongeant la politique menée précédemment sur l’Europe, l’économique et le social.

FN, « Frondeurs… » des sondages cohérents

Les résultats des sondages publiés ces derniers jours sont le reflet, au plan de l’expression politique, des profondes blessures de la société française sur le plan économique et social.

Lorsque, il y a quelques jours, les électeurs sont interrogés sur les « frondeurs » , 65 % jugent "normal" qu'ils s'opposent au gouvernement et 70 % estiment que le PS devrait "rappeler à François Hollande ses engagements de campagne".

Les députés frondeurs au sein du Parti socialiste recueillent 55 % de bonnes opinions.

Des intentions de vote pour le FN (de 29 à 33 %) au sondage sur les frondeurs (55 à 70 %) , on voit apparaître ce que devrait être le clivage réel de la société française !

Que les frondeurs rappellent les engagements de François Hollande, ils sont plébiscités majoritairement. C’est dire qu’une politique de gauche s’appuyant sur les propositions développées en 2011-2012 serait de nature à rassembler largement la gauche.

Car il y a bien une question qui se pose : pour rassembler la gauche face à la montée du FN, il faut des propositions partagées, une orientation politique.

Mais l’orientation à elle seule ne suffit pas ! On voit que Front de gauche ou EELV plafonnent dans les sondages même lorsqu’ils critiquent les orientations gouvernementales ou qu’ils portent des orientations proches des ressorts qui ont fait gagner Hollande en 2012.

Il faut aussi l’unité pour construire une perspective. Pas l’unité sans contenu ânonnée parfois contre le danger FN. Pas l’unité de quelques uns ! L’unité de tous sur un contenu.

Reprendre l’initiative à gauche

Si à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires des propositions étaient mises en débat à l’Assemblée pour revaloriser le salaire minimum, lutter contre les licenciements, revaloriser les retraites, l’APA… si les moyens financiers pour la solidarité étaient affectés aux départements en renonçant aux réductions budgétaires… alors l'unité pourrait se constituer à gauche sur les bancs de l’Assemblée et irriguer à travers le pays.

Réformer la Prime pour l’emploi et le RSA ne constitue pas un signe de gauche lorsqu’on donne aux plus pauvres en prélevant sur les revenus qui dépassent le SMIC. Même si c’est mieux que de réduire davantage le coût du travail comme le propose la droite.

Avec un discours de gauche, des propositions de gauche, les semaines à venir amélioreraient les résultats électoraux, boosteraient les militants en campagne et réduiraient le score du FN. Ils amorceraient surtout le changement de cap économique et social qui s’impose tant pour la France que pour l’Europe.

Tout porte à penser que ce ne sont pas les intentions de Manuel Valls et Emmanuel Macron tout à l’approfondissement de leur dérive libérale.On annonce même de nouvelles réductions d’emploi dans les hôpitaux. Valls et Macron nous emmènent dans le mur !

Raison de plus de travailler à unifier les forces sur le terrain social comme sur le terrain politique pour qu'elles convergent et puissent écrire une nouvelle page politique à gauche, autre que celle engagée depuis deux ans.

Unifier à gauche, ouvrir une perspective, changer de cap

Ce n’est possible que si la bataille pour faire battre le FN et la droite est menée. Et ça passe, en dépit de la politique du gouvernement, par l’élection d’une majorité d’élus départementaux de gauche dans le maximum de cantons. C’est la bataille menée par des dizaines de milliers de militants socialistes en campagne mobilisés pour maintenir à gauche de nombreux départements, pour faire élire des conseillers départementaux progressistes. Et pour gagner cette bataille, ils attendent de leurs dirigeants un discours fort et clair : à gauche !

Élections départementales

Les enjeux d’une séquence difficile

Si les élections départementales avaient lieu le prochain week-end le gros score (en pourcentage) du Front National serait l'évènement. Cela ne se traduirait pas nécessairement en une majorité de sièges. Mais on aurait tort de relativiser cette poussée électorale.

La situation est en effet tendue à un tel point que l’extrême droite a réussi à se faire passer pour une alternative à la droite et à la gauche.

Les responsables se trouvent dans la droite et dans la gauche.

Dans la droite car depuis 2002 puis pendant cinq années de « sarkozisme » , il y a eu banalisation des thématiques du FN. Le débat sur l’identité nationale en a été le marqueur principal et la collusion avec les thèses de Buisson l’illustration la plus achevée.

Et pourtant Sarkozy fut rejeté en 2012 par un candidat promettant de re-négocier un traité européen, de s’en prendre à la finance responsable de la crise, d’engager une réforme fiscale et une réforme bancaire d’ampleur, de répondre aux attentes sociales sur l’emploi, les salaires, les retraites… du haut de tribunes installées devant les usines promises à la délocalisation ou à l’appétit des fonds de pension.

La désillusion est massive. Nous y sommes confrontés dans les cages d’escaliers lors des porte-à-porte et sur les marchés. Elle explique de l'abstention en masse des électeurs de gauche mais également le glissement d'une partie de l’électorat populaire vers le vote FN. Tous les auraient trahis : c’est ce que pensent et disent des milliers d’électeurs en votant FN ou en s’abstenant.

Les responsables se trouvent aussi dans la gauche car, au gouvernement, elle est apparue comme prolongeant la politique menée précédemment sur l’Europe, l’économique et le social.

FN, « Frondeurs… » des sondages cohérents

Les résultats des sondages publiés ces derniers jours sont le reflet, au plan de l’expression politique, des profondes blessures de la société française sur le plan économique et social.

Lorsque, il y a quelques jours, les électeurs sont interrogés sur les « frondeurs » , 65 % jugent "normal" qu'ils s'opposent au gouvernement et 70 % estiment que le PS devrait "rappeler à François Hollande ses engagements de campagne".

Les députés frondeurs au sein du Parti socialiste recueillent 55 % de bonnes opinions.

Des intentions de vote pour le FN (de 29 à 33 %) au sondage sur les frondeurs (55 à 70 %) , on voit apparaître ce que devrait être le clivage réel de la société française !

Que les frondeurs rappellent les engagements de François Hollande, ils sont plébiscités majoritairement. C’est dire qu’une politique de gauche s’appuyant sur les propositions développées en 2011-2012 serait de nature à rassembler largement la gauche.

Car il y a bien une question qui se pose : pour rassembler la gauche face à la montée du FN, il faut des propositions partagées, une orientation politique.

Mais l’orientation à elle seule ne suffit pas ! On voit que Front de gauche ou EELV plafonnent dans les sondages même lorsqu’ils critiquent les orientations gouvernementales ou qu’ils portent des orientations proches des ressorts qui ont fait gagner Hollande en 2012.

Il faut aussi l’unité pour construire une perspective. Pas l’unité sans contenu ânonnée parfois contre le danger FN. Pas l’unité de quelques uns ! L’unité de tous sur un contenu.

Reprendre l’initiative à gauche

Si à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires des propositions étaient mises en débat à l’Assemblée pour revaloriser le salaire minimum, lutter contre les licenciements, revaloriser les retraites, l’APA… si les moyens financiers pour la solidarité étaient affectés aux départements en renonçant aux réductions budgétaires… alors l'unité pourrait se constituer à gauche sur les bancs de l’Assemblée et irriguer à travers le pays.

Réformer la Prime pour l’emploi et le RSA ne constitue pas un signe de gauche lorsqu’on donne aux plus pauvres en prélevant sur les revenus qui dépassent le SMIC. Même si c’est mieux que de réduire davantage le coût du travail comme le propose la droite.

Avec un discours de gauche, des propositions de gauche, les semaines à venir amélioreraient les résultats électoraux, boosteraient les militants en campagne et réduiraient le score du FN. Ils amorceraient surtout le changement de cap économique et social qui s’impose tant pour la France que pour l’Europe.

Tout porte à penser que ce ne sont pas les intentions de Manuel Valls et Emmanuel Macron tout à l’approfondissement de leur dérive libérale.On annonce même de nouvelles réductions d’emploi dans les hôpitaux. Valls et Macron nous emmènent dans le mur !

Raison de plus de travailler à unifier les forces sur le terrain social comme sur le terrain politique pour qu'elles convergent et puissent écrire une nouvelle page politique à gauche, autre que celle engagée depuis deux ans.

Unifier à gauche, ouvrir une perspective, changer de cap

Ce n’est possible que si la bataille pour faire battre le FN et la droite est menée. Et ça passe, en dépit de la politique du gouvernement, par l’élection d’une majorité d’élus départementaux de gauche dans le maximum de cantons. C’est la bataille menée par des dizaines de milliers de militants socialistes en campagne mobilisés pour maintenir à gauche de nombreux départements, pour faire élire des conseillers départementaux progressistes. Et pour gagner cette bataille, ils attendent de leurs dirigeants un discours fort et clair : à gauche !

Élections départementales

Les enjeux d’une séquence difficile

Si les élections départementales avaient lieu le prochain week-end le gros score (en pourcentage) du Front National serait l'évènement. Cela ne se traduirait pas nécessairement en une majorité de sièges. Mais on aurait tort de relativiser cette poussée électorale.

La situation est en effet tendue à un tel point que l’extrême droite a réussi à se faire passer pour une alternative à la droite et à la gauche.

Les responsables se trouvent dans la droite et dans la gauche.

Dans la droite car depuis 2002 puis pendant cinq années de « sarkozisme » , il y a eu banalisation des thématiques du FN. Le débat sur l’identité nationale en a été le marqueur principal et la collusion avec les thèses de Buisson l’illustration la plus achevée.

Et pourtant Sarkozy fut rejeté en 2012 par un candidat promettant de re-négocier un traité européen, de s’en prendre à la finance responsable de la crise, d’engager une réforme fiscale et une réforme bancaire d’ampleur, de répondre aux attentes sociales sur l’emploi, les salaires, les retraites… du haut de tribunes installées devant les usines promises à la délocalisation ou à l’appétit des fonds de pension.

La désillusion est massive. Nous y sommes confrontés dans les cages d’escaliers lors des porte-à-porte et sur les marchés. Elle explique de l'abstention en masse des électeurs de gauche mais également le glissement d'une partie de l’électorat populaire vers le vote FN. Tous les auraient trahis : c’est ce que pensent et disent des milliers d’électeurs en votant FN ou en s’abstenant.

Les responsables se trouvent aussi dans la gauche car, au gouvernement, elle est apparue comme prolongeant la politique menée précédemment sur l’Europe, l’économique et le social.

FN, « Frondeurs… » des sondages cohérents

Les résultats des sondages publiés ces derniers jours sont le reflet, au plan de l’expression politique, des profondes blessures de la société française sur le plan économique et social.

Lorsque, il y a quelques jours, les électeurs sont interrogés sur les « frondeurs » , 65 % jugent "normal" qu'ils s'opposent au gouvernement et 70 % estiment que le PS devrait "rappeler à François Hollande ses engagements de campagne".

Les députés frondeurs au sein du Parti socialiste recueillent 55 % de bonnes opinions.

Des intentions de vote pour le FN (de 29 à 33 %) au sondage sur les frondeurs (55 à 70 %) , on voit apparaître ce que devrait être le clivage réel de la société française !

Que les frondeurs rappellent les engagements de François Hollande, ils sont plébiscités majoritairement. C’est dire qu’une politique de gauche s’appuyant sur les propositions développées en 2011-2012 serait de nature à rassembler largement la gauche.

Car il y a bien une question qui se pose : pour rassembler la gauche face à la montée du FN, il faut des propositions partagées, une orientation politique.

Mais l’orientation à elle seule ne suffit pas ! On voit que Front de gauche ou EELV plafonnent dans les sondages même lorsqu’ils critiquent les orientations gouvernementales ou qu’ils portent des orientations proches des ressorts qui ont fait gagner Hollande en 2012.

Il faut aussi l’unité pour construire une perspective. Pas l’unité sans contenu ânonnée parfois contre le danger FN. Pas l’unité de quelques uns ! L’unité de tous sur un contenu.

Reprendre l’initiative à gauche

Si à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires des propositions étaient mises en débat à l’Assemblée pour revaloriser le salaire minimum, lutter contre les licenciements, revaloriser les retraites, l’APA… si les moyens financiers pour la solidarité étaient affectés aux départements en renonçant aux réductions budgétaires… alors l'unité pourrait se constituer à gauche sur les bancs de l’Assemblée et irriguer à travers le pays.

Réformer la Prime pour l’emploi et le RSA ne constitue pas un signe de gauche lorsqu’on donne aux plus pauvres en prélevant sur les revenus qui dépassent le SMIC. Même si c’est mieux que de réduire davantage le coût du travail comme le propose la droite.

Avec un discours de gauche, des propositions de gauche, les semaines à venir amélioreraient les résultats électoraux, boosteraient les militants en campagne et réduiraient le score du FN. Ils amorceraient surtout le changement de cap économique et social qui s’impose tant pour la France que pour l’Europe.

Tout porte à penser que ce ne sont pas les intentions de Manuel Valls et Emmanuel Macron tout à l’approfondissement de leur dérive libérale.On annonce même de nouvelles réductions d’emploi dans les hôpitaux. Valls et Macron nous emmènent dans le mur !

Raison de plus de travailler à unifier les forces sur le terrain social comme sur le terrain politique pour qu'elles convergent et puissent écrire une nouvelle page politique à gauche, autre que celle engagée depuis deux ans.

Unifier à gauche, ouvrir une perspective, changer de cap

Ce n’est possible que si la bataille pour faire battre le FN et la droite est menée. Et ça passe, en dépit de la politique du gouvernement, par l’élection d’une majorité d’élus départementaux de gauche dans le maximum de cantons. C’est la bataille menée par des dizaines de milliers de militants socialistes en campagne mobilisés pour maintenir à gauche de nombreux départements, pour faire élire des conseillers départementaux progressistes. Et pour gagner cette bataille, ils attendent de leurs dirigeants un discours fort et clair : à gauche !

Élections départementales

Les enjeux d’une séquence difficile

Si les élections départementales avaient lieu le prochain week-end le gros score (en pourcentage) du Front National serait l'évènement. Cela ne se traduirait pas nécessairement en une majorité de sièges. Mais on aurait tort de relativiser cette poussée électorale.

La situation est en effet tendue à un tel point que l’extrême droite a réussi à se faire passer pour une alternative à la droite et à la gauche.

Les responsables se trouvent dans la droite et dans la gauche.

Dans la droite car depuis 2002 puis pendant cinq années de « sarkozisme » , il y a eu banalisation des thématiques du FN. Le débat sur l’identité nationale en a été le marqueur principal et la collusion avec les thèses de Buisson l’illustration la plus achevée.

Et pourtant Sarkozy fut rejeté en 2012 par un candidat promettant de re-négocier un traité européen, de s’en prendre à la finance responsable de la crise, d’engager une réforme fiscale et une réforme bancaire d’ampleur, de répondre aux attentes sociales sur l’emploi, les salaires, les retraites… du haut de tribunes installées devant les usines promises à la délocalisation ou à l’appétit des fonds de pension.

La désillusion est massive. Nous y sommes confrontés dans les cages d’escaliers lors des porte-à-porte et sur les marchés. Elle explique de l'abstention en masse des électeurs de gauche mais également le glissement d'une partie de l’électorat populaire vers le vote FN. Tous les auraient trahis : c’est ce que pensent et disent des milliers d’électeurs en votant FN ou en s’abstenant.

Les responsables se trouvent aussi dans la gauche car, au gouvernement, elle est apparue comme prolongeant la politique menée précédemment sur l’Europe, l’économique et le social.

FN, « Frondeurs… » des sondages cohérents

Les résultats des sondages publiés ces derniers jours sont le reflet, au plan de l’expression politique, des profondes blessures de la société française sur le plan économique et social.

Lorsque, il y a quelques jours, les électeurs sont interrogés sur les « frondeurs » , 65 % jugent "normal" qu'ils s'opposent au gouvernement et 70 % estiment que le PS devrait "rappeler à François Hollande ses engagements de campagne".

Les députés frondeurs au sein du Parti socialiste recueillent 55 % de bonnes opinions.

Des intentions de vote pour le FN (de 29 à 33 %) au sondage sur les frondeurs (55 à 70 %) , on voit apparaître ce que devrait être le clivage réel de la société française !

Que les frondeurs rappellent les engagements de François Hollande, ils sont plébiscités majoritairement. C’est dire qu’une politique de gauche s’appuyant sur les propositions développées en 2011-2012 serait de nature à rassembler largement la gauche.

Car il y a bien une question qui se pose : pour rassembler la gauche face à la montée du FN, il faut des propositions partagées, une orientation politique.

Mais l’orientation à elle seule ne suffit pas ! On voit que Front de gauche ou EELV plafonnent dans les sondages même lorsqu’ils critiquent les orientations gouvernementales ou qu’ils portent des orientations proches des ressorts qui ont fait gagner Hollande en 2012.

Il faut aussi l’unité pour construire une perspective. Pas l’unité sans contenu ânonnée parfois contre le danger FN. Pas l’unité de quelques uns ! L’unité de tous sur un contenu.

Reprendre l’initiative à gauche

Si à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires des propositions étaient mises en débat à l’Assemblée pour revaloriser le salaire minimum, lutter contre les licenciements, revaloriser les retraites, l’APA… si les moyens financiers pour la solidarité étaient affectés aux départements en renonçant aux réductions budgétaires… alors l'unité pourrait se constituer à gauche sur les bancs de l’Assemblée et irriguer à travers le pays.

Réformer la Prime pour l’emploi et le RSA ne constitue pas un signe de gauche lorsqu’on donne aux plus pauvres en prélevant sur les revenus qui dépassent le SMIC. Même si c’est mieux que de réduire davantage le coût du travail comme le propose la droite.

Avec un discours de gauche, des propositions de gauche, les semaines à venir amélioreraient les résultats électoraux, boosteraient les militants en campagne et réduiraient le score du FN. Ils amorceraient surtout le changement de cap économique et social qui s’impose tant pour la France que pour l’Europe.

Tout porte à penser que ce ne sont pas les intentions de Manuel Valls et Emmanuel Macron tout à l’approfondissement de leur dérive libérale.On annonce même de nouvelles réductions d’emploi dans les hôpitaux. Valls et Macron nous emmènent dans le mur !

Raison de plus de travailler à unifier les forces sur le terrain social comme sur le terrain politique pour qu'elles convergent et puissent écrire une nouvelle page politique à gauche, autre que celle engagée depuis deux ans.

Unifier à gauche, ouvrir une perspective, changer de cap

Ce n’est possible que si la bataille pour faire battre le FN et la droite est menée. Et ça passe, en dépit de la politique du gouvernement, par l’élection d’une majorité d’élus départementaux de gauche dans le maximum de cantons. C’est la bataille menée par des dizaines de milliers de militants socialistes en campagne mobilisés pour maintenir à gauche de nombreux départements, pour faire élire des conseillers départementaux progressistes. Et pour gagner cette bataille, ils attendent de leurs dirigeants un discours fort et clair : à gauche !

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 11:31

Une division en France. Das Reich

Sur France 3 le 2 mars de 20h50 ; une émission à voir et à revoir

Je fais partie des moins de 1% qui ont pu comprendre vraiment l'essentiel de cette émission remarquable

Je commence par la seule lacune majeure de ce beau travail :

La tactique des soldats allemands de la Werhmacht , pas seulement des SS , qui ont massacré des otages en Dordogne et la Limousin de janvier 44 à juin 44 était la suivante :

Les résistants, spécialement les FTP communistes avait créé depuis 1943 une terreur panique dans les rangs allemands qui avaient décidé de réagir spécifiquement pour combattre indirectement la résistance

Massacrer beaucoup de civils pour que les civils se révoltent contre les résistants qui provoquaient les prises d'otages. Les "gens" s'imaginent que les allemands étaient les sauvages assoiffés de sang. Pour l'essentiel c'étaient des êtres humains qui se savaient très menacés, ils ne pouvaient s'en sortir, pensaient-ils, qu’en massacrant . Plus que du sadisme la trouille. Et parmi les SS alsaciens il y avait de vrais volontaires puisque certains d'entre eux étaient gradés, ce qui était réservé aux seuls volontaires. Etienne Him dixit

L’erreur majeure de Lammerding fut de décider d'occuper sa division du 8 juin au 12 juin à traquer la résistance en massacrant des otages. De ce fait il a pris quatre jours précieux de retard dans sa montée en Normandie et c’est peut-être à cette erreur que Hitler a dû de perdre la guerre car le film montre bien que lorsque la division das Reich engagea la bataille à Saint-Lô, les Alliés n'avaient encore conquis qu'une mince bande de terres et ils ont failli être rejetés à la mer jusqu' au mois de juillet. Que se serait-il passé si la Das Reich était arrivée 4 jours plus tôt ?

Hitler a décidé de faire monter la Das Reich le 6 juin après-midi, il était prévu qu'elle rejoindrait la Normandie en six jours hors elle n'y est arrivée à Saint-Lô que le 18 juin

Apports considérable du film :

Très remarquable et très complète reconstitution des causes réelles d’Oradour avec les 2 SS clés Diekman et Kovach.

Le film insiste sur l’ignorance de 99,99 % des Français qui croient qu’Oradour fut unique Rien qu'en Biélorussie sans parler de l'Ukraine il y a eu 628 (six cent vingt huit ) Oradours dont certains subirent bien pire qu' Oradour sur Glane. Très peu de Français comprennent Poutine et les Russes qui ont perdu 26 millions de morts dans cette guerre et qui savent, eux, que sans ces sacrifices Hitler aurait été au pouvoir pour des dizaines d'années encore.

Et c’est cette nation, la Russie, que les Polonais ont refusé d'inviter à la commémoration de la libération d’Auschwitz libéré par les Soviétiques.

Mais il faut pour cause d'anticommunisme que l’histoire vraie soit ignorée .

Une petite erreur du film: avoir consacré 1mn 30 à Lidice près de Prague que nous avons visité, Jacqueline et moi; ce fut par comparaison, une très petite affaire de 124 morts et de quelques démolitions.

Très juste et forte évocation du déroulement vécu du massacre d'Oradour en en projetant en parallèle le film russe sur un Oradour de Biélorussie

Ce que j'ai appris lundi 2 mars 2015

c'est que, après la terrible bataille de la poche de Falaise par laquelle les alliés ont failli être rejetés à la mer, des éléments de la division das Reich se sont retrouvés encore dans la la panicante bataille des Ardennes à Bastogne le 26 décembre 1944 et que les derniers lambeaux ont été détruits par les soviétiques au printemps 1945 .

Moralité

Seule la mer, par sa vastitude, peut donner une idée de l'ignorance entretenue de l'histoire par les Français.

Paul Berger

Avec mes sincères excuses pour les savoirs que j'ai vécus. J'ai vu de mes yeux certains des chars que vous avez vus dans ce film ; nous avons échappé par miracle à la rafle et peut-être à la déportation ou à la pendaison André Maury et moi qui étions à Tulle du 6 au 9 juin au milieu des combats et qui avons risqué gros, en toute inconscience, de quitter la ville en plein couvre-feu de moment du début des pendaisons.

Une division en France. Das Reich

Sur France 3 de le 2 mars de 20h50 on peut la revoir

Je fais partie des moins de 1% qui ont pu comprendre vraiment l'essentiel de cette émission remarquable

Je commence par la seule lacune majeure de ce beau travail :

La tactique des soldats allemands de la Werhmacht , pas seulement de SS , qui ont massacré des otages en Dordogne et la Limousin de janvier 44 à juin 44 était la suivante :

Les résistants, spécialement les FTP communistes avait créé depuis 1943 une terreurs panique dans les rangs allemands

qui avaient décidé de réagir spécifiquement pour combattre indirectement de la résistance

Massacrer beaucoup de civils pour que les civils se révoltent contre les résistants qui provoquaient les prises d'otages. « Les gens « s'imaginent que les allemands étaient les sauvages assoiffés de sang. Pour l'essentiel

c'étaient des êtres humains qui se savaient très menacés lesquels ils ne pouvaient s'en sortir qu’en massacrant . Plus que du sadisme la trouille. Et parmi les SS alsacien il y avait de vrais volontaires puisque certaines d'entre étaient gradés, ce qui était réservé aux seuls volontaires. Etienne Him dixit

L’erreur majeure de Lammerding fut de décider d'occuper sa division du 8 juin au 12 juin à traquer la résistance en massacrant des otages. De ce fait il a pris quatre jours précieux dans sa montée en Normandie et c’est peut-être à cette erreur que Hitler a dû de perdre la guerre car le film montre bien que lorsque la das Reich engagea la bataille à Saint-Lô les Alliés n'avaient encore conquis qu'une mince bande de terres et ils ont failli être rejetés à la mer jusqu'à au mois de juillet. Que se serait-il passé si la Das Reich était arrivée 4 jours plus tôt ?

Hitler a décidé de faire monter la das Reich le 6 juin après-midi

il était prévu qu'elle rejoindrait la Normandie en six jours hors elle n'y est arrivée à Saint-Lô que le 18 juin

Apports considérable du film :

Très remarquable et très complète reconstitution des causes réelles d’Oradour avec les 2 SS clés Diekman et Kovach.

Le fiml insiste sur l’ignorance de 99,99 % des Français qui croient qu’Oradour fut unique Rien qu'en Biélorussie sans parler de l'Ukraine il y a eu 628 (six cent vingt huit ) Oradour dont certains bien pires que celui d’ Oradour sur Glane. Très peu de français comprennent Poutine et les Russes qui ont perdu 26 millions de morts dans cette guerre et qui savent eux que sans ces sacrifices Hitler aurait été au pouvoir pour des dizaines d'années encore.

Et c’est cette nation, la Russie,

que les Polonais ont refusé d'inviter à la commémoration de la libération d’Auswxitz libéré par les Soviétiques.

Mais il faut pour cause de l'anticommunisme que l’histoire vraie soit ignorée .

Une petite erreur du film avoir consacré 1mn 30 à Lidice près de Prague que nous avons visité,Jacqueline et moi,

ce fut une très petite affaire de 124 morts et de quelques démolitions

Très juste et forte évocation du déroulement vécu du massacre d'Oradour en en projetant le film russe

sur un Oradour de Biélorussie

Ce j'ai appris lundi 2 mars 2015

c'est que après la terrible bataille de la poche de Falaise par laquelle les alliés ont failli être rejetés à la mer des éléments de la das Reich se sont retrouvés encore dans la la panicante bataille des Ardennes

à Bastogne le 26 décembre 1944 et que les derniers lambeaux ont été détruits par les soviétiques au printemps 1945

Moralité

Seule la mer, par sa vastitude, peut donner une idée de l'ignorance entretenue de l'histoire par les Français.

Paul Berger

Avec mes sincères excuses de les savoirs que j'ai vécus. J'ai vu de mes yeux certains des chars que vous avez vus dans ce film ; nous avons échappé par miracle à la rafle et peut-être à la déportation ou à la pendaison André Maury et moi qui étions à Tulle du 6 au 9 juin au milieu des combats et qui avons risqué gros en route inconscience de quitter la ville en plein couvre-feu de moment du début des pendaisons.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 09:25

L'absence de réaction du mouvement syndical en France pose de réels problèmes quant à la solidarité internationale des peuples face à LA finance mondialisée et quant à sa propre crédibilité...

Ci-dessous une prise de position de la CSI et un point de vue sur la problématique politique à propos de la Grèce.

On notera pour mémoire que Mme Lagarde dans un autre pays que le nôtre ne sortirait pas blanchie de l'arbitrage Tapie et que ses déclarations outre leur caractère libéral outré, si peu soucieux de la souveraineté d'un Etat, relèvent de la pure indécence. C'est aussi ce genre de "privilège" de juridiction qui fait le jeu des partis d'extrême droite.

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CONFEDERATION SYNDICALE INTERNATIONALE

Accord Grèce-UE : Le FMI doit s’abstenir de s’adonner à des jeux politiques aux dépens de la reprise européenne, estime la CSI

Bruxelles, 27 février 2015 (CSI En Ligne):

La CSI a sévèrement critiqué la position adverse adoptée par le Fonds monétaire international à l’égard de l’accord atteint ce 24 février entre les ministères des Finances de la zone euro et le gouvernement grec, qui accorde une extension de quatre mois de l’actuel programme de prêt européen à la Grèce.

Dans un communiqué écrit (http://www.imf.org/external/np/sec/pr/2015/pr1571.htm ), la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a condamné l’accord au motif que celui-ci « manque d’assurances claires » du gouvernement grec sur la poursuite des dispositions souscrites par le précédent gouvernement, vaincu aux élections de janvier, notamment au plan des réformes du marché du travail.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Cinq années d’austérité et de déréglementation imposées par le FMI et les autres membres de la Troïka ont entraîné une dépression économique, des inégalités accrues et 25% de chômage. Insister pour que le nouveau gouvernement en Grèce poursuive dans le même sens, cela frôle l’absurde ».

Madame Burrow a relevé que les réformes du marché du travail dont il est question dans le communiqué du FMI incluent de nouvelles restrictions au droit de grève et autres activités syndicales, outre l’élimination de l’obligation de délivrer un préavis en cas de licenciements massifs : « Précariser les emplois davantage et affaiblir les droits des travailleurs ne fera que contribuer au déclin accru des conditions de vie des travailleurs et à la croissance des inégalités. Il est insensé que le FMI mette en avant un tel agenda alors que les électeurs grecs ont clairement exprimé leur désir de changement et que les ministres des Finances des pays de la zone euro ont accepté l’intention du nouveau gouvernement de faire de la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale une priorité. »

La CSI est aussi profondément inquiète que la condamnation du FMI de l’accord Grèce-Zone Euro ne puisse être exploitée par les partis d’extrême-droite voire des groupes politiques anti-UE pour tenter de bloquer sa ratification au sein de certains parlements nationaux.

« Le FMI se livre à un jeu politique dangereux en cédant aux volontés de forces politiques davantage soucieuses de marquer des points idéologiques, même au risque de déclencher une nouvelle crise dans la zone euro, au lieu d’aider un pays membre de l’UE qui a perdu 26% de son PIB depuis 2008 à se remettre sur la voie de la reprise économique », a déclaré Sharan Burrow.

Décrivant l’extension de l’accord de prêt européen comme un compromis atteint à l’issue de plusieurs semaines de négociations difficiles entre la Grèce et les pays de la zone euro, Sharan Burrow a appelé le FMI à soutenir à la fois l’extension de l’accord en question et l’adoption d’un accord à plus long terme qui s’attaquera aux obstacles fondamentaux à une reprise de la croissance et de l’emploi en Grèce.

La CSI représente 176 millions de travailleurs/euses à travers 328 organisations affiliées nationales dans 162 pays et territoires.

Suivez-nous sur le web : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI .

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au : +32 2 224 02 04

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La Grèce après le 20 février

Le 4 février 2015, dix jours après la victoire de Syriza, la BCE décidait de ne plus fournir de liquidités aux banques grecques, action devant provoquer l’asphyxie économique du pays. La fuite des capitaux et les retraits massifs des épargnants en ont été les premières conséquences. Le 20 février 2015, après avoir rejeté les propositions de Varoufakis et durci les exigences initiales, l’Eurogroupe mené par Jeroen Dijsselbloem imposait, sous l’influence du gouvernement Merkel, un compromis à la Grèce concernant le maintien pendant 4 mois d’une « aide » contre la poursuite de « réformes ».

Depuis, dans la droite ligne des campagnes contre Syriza, les hommes politiques européens et les médias se sont félicité de la « capitulation » de Tsipras. Par ailleurs, des personnalités de la gauche grecque, tels Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Mikis Theodorakis et Manolis Glezos , ont critiqué vertement cet accord qui compromet gravement la crédibilité du gouvernement.

Les analyses du contenu de cet accord tiennent, selon ceux qui les énoncent, du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. Je vous laisse aller à l’analyse de Martine Billard (1) ou de Jean-Luc Mélenchon(2) pour en connaître le détail. La question n’est pas tant de mesurer avec le plus de précision possible les reculs et les avancées qui ont été actés moins d’un mois après l’arrivée au pouvoir de la gauche radicale que de caractériser la pertinence, en dernier ressort, de cet accord et les développements qu’il induit.

Tsipras, Billard, Mélenchon, Sapir, Kouvelakis et sans doute bien d’autres se retrouvent pour dire que l’absence d’un accord le 20 février aurait provoqué la sortie de la Grèce de l’Eurogroupe. Les uns ne voulaient pas cette sortie, les autres l’estiment inévitable à terme et regrettent le refus de rompre avec l’Eurogroupe de la part du gouvernement grec.

Les partisans de la signature de l’accord avancent les arguments suivants : Tsipras n’a pas mangé son chapeau car l’accord est en-deçà de ce que la troïka exigeait de Samaras. La sortie de l’Eurogroupe ne faisait pas partie de son programme et il conserve sa liberté pour pallier la crise humanitaire (sachant que cela ne doit pas compromettre son équilibre budgétaire, ni ses capacités à rembourser la dette !). Dernier argument : cela donne du temps au gouvernement, quatre mois, pour négocier avec l’Eurogroupe la suite en espérant un mouvement de soutien au niveau européen [voir Jean-Luc Mélenchon (2) et Étienne Balibar (3)]. Ainsi, Mélenchon dit : « Deux rythmes sont à concilier. D’abord celui de l’opinion grecque parce qu’il engage la survie du gouvernement de Syriza. Ensuite celui des élections en Europe dans les pays où la brèche peut s’élargir : Espagne, Irlande et nous, aux régionales françaises de fin 2015. » C’est naïf (ou démagogique ?) de mettre bout à bout ces quatre problématiques sans unité de temps, d’enjeu et de projet politique.

Dimitris Alexakis (4) tente, lui, de faire la part du feu en reconnaissant que « cette négociation le couteau sous la gorge n’en est pas une et nos «partenaires», emmenés par la droite allemande, nous ont déclaré la guerre ». Il estime que les conditions de cet accord font la démonstration qu’il n’est pas possible de négocier : « la violence des institutions européennes apparaît aujourd’hui à nu, si l’Europe s’est trouvée acculée à répondre par la violence, le déni de la démocratie, le chantage, aux exigences du gouvernement grec […c’est en réponse] à la stratégie suivie par le gouvernement après les élections — une stratégie reposant d’une certaine façon sur un «comme si» : «Faisons comme si l’Europe était démocratique ; faisons comme si une véritable négociation pouvait avoir lieu ; faisons comme si les revendications d’un gouvernement élu pouvaient être entendues ; faisons comme si l’Europe pouvait prendre en compte la crise humanitaire qui ravage la société grecque ; faisons comme si l’Europe pouvait entendre la voix de la raison. » Il conclut que cet épisode était nécessaire pour que les populations comprennent que l’Europe ne mène « qu’à l’asphyxie politique et à la barbarie néo-libérale. »

Pour moi, ce n’est pas une demi-victoire ou une pause vers de nouvelles négociations ou encore la démonstration répétée du rôle nuisible pour les peuples de l’Union européenne, mais une stratégie politique qui se trouve en échec et qu’il faut changer.

Stathis Kouvélakis (5), enfin, rejette les arguments touchant au refus de la sortie de l’Eurogroupe. Il souligne le caractère contradictoire du programme de Syriza : lutter contre l’austérité ET rester dans l’euro. Le refus de choisir la sortie ne peut mener qu’à céder, à se plier aux exigences de l’Eurogroupe. Il disqualifie également les espérances de Balibar ou Mélenchon dans un mouvement social en Europe. Ce scénario n’est pas crédible suite à la démobilisation qui risque d’avoir lieu après le recul contraint de Syriza et il est de toute façon déconnecté des échéances grecques. Kouvélakis ajoute que le terrain de la lutte, pour Syriza et Podemos, repose sur la souveraineté nationale et la démocratie, terrain en opposition avec la pratique européenne et étranger à l’imaginaire d’une Europe néolibérale amendable. Pour autant, Kouvélakis appelle à un débat pour changer de stratégie, en chassant l’illusion de nouvelles négociations,« en envoyant un message de combat à tou-te-s ceux/celles, et ils sont fort nombreux/ses, qui avaient misé sur "l'espoir grec" et qui refusent, à juste titre, de s'avouer aujourd'hui vaincu-e-s. »

Les Grecs se trouvent devant un dilemme : plier face à la finance et à ses sbires européens ou sortir de l’Eurogroupe.

Cette dernière perspective a été écartée provisoirement par crainte de l’inconnu, pourtant elle semble de plus en plus inévitable. Jacques Sapir (6) apporte un argumentaire utile en vue de cette solution qu’il estime plus favorable à la Grèce qu’auparavant. Éric Toussaint (7) a conseillé Syriza. La présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou, a lancé une commission pour un audit citoyen, mais l’incontournable ne semble pas mis en œuvre. Toussaint affirme : « Sans suspension de paiement préalable et sans audit rendu public, les créanciers se trouvent en situation de domination. Or il ne faut pas sous-estimer leur capacité de manipulation, qui amènerait les gouvernements à faire des compromis inacceptables. C’est la suspension du paiement de la dette en tant qu’acte souverain unilatéral qui crée le rapport de force avec les créanciers. […] Et c’est seulement en faisant basculer ce rapport de force que les États créent les conditions pour pouvoir imposer des mesures qui fondent leur légitimité sur le droit international et sur le droit interne. »

Claude Gabriel (8) annonce que la Grèce est un laboratoire. C’est exact comme champ de manœuvre avancé du néolibéralisme en Europe, mais également sur le terrain de la lutte des classes. En effet, il pointe la suite progressive des traités qui sont à l’origine des défaites sociales et politiques que nous vivons. Il rattache par ailleurs la victoire de Syriza et celle possible de Podemos à un réveil politique anticapitaliste. Malheureusement, il en conclut que c’est une nouvelle voie révolutionnaire de transition en opposition à toute autre. Les mobilisations populaires étant de courte durée, il préconise un processus « sur plusieurs générations » engagé par l’accession au pouvoir d’une gauche radicale telle que Syriza. C’est aller vite en besogne pour une histoire qui n’est pas écrite. Cette position, qui est en débat dans « Ensemble! », ne me paraît pas sérieuse. Il souligne d’ailleurs lui-même la violence des réponses institutionnelles de l’Europe. Alors oui, il faut discuter « comme si nous étions totalement à leur place et on progressera d'autant. » Et, dans ces conditions, il faut déjà tirer les conséquences de l’échec de la « négociation » du 20 février.

Seule une confrontation dans un processus de rupture porté par la mobilisation populaire peut ouvrir la possibilité d’une transformation sociale et démocratique de la société. Apparemment les conditions de cette confrontation existent en Grèce, comme en Espagne. Syriza a une responsabilité immense dans cette situation. Pour nous, en Europe, le débat est ouvert, concrètement.

Michel Bonnard, 3 mars 2015

  1. http://www.gauchemip.org/spip.php?article24162

  2. http://syriza-fr.org/2015/02/25/le-probleme-en-europe-cest-lallemagne-de-merkel-par-jean-luc-melenchon/

  3. http://www.liberation.fr/monde/2015/02/23/syriza-gagne-du-temps-et-de-l-espace_1208539

  4. http://www.okeanews.fr/20150225-nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere

  5. http://blogs.mediapart.fr/blog/ananda-cotentin/250215/reponse-aux-sophistes

  6. http://russeurope.hypotheses.org/3492

  7. http://cadtm.org/Restructuration-audit-suspension

  8. https://www.ensemble-fdg.org/content/la-grece-est-notre-laboratoire

    PS : Un article intéressant concernant le non-remboursement de la dette grecque :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20150205trib2c6f85623/ce-que-couterait-vraiment-aux-contribuables-l-annulation-de-la-dette-grecque.html

« La crise, c'est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. » Antonio Gramsci

La Grèce après le 20 février

Le 4 février 2015, dix jours après la victoire de Syriza, la BCE décidait de ne plus fournir de liquidités aux banques grecques, action devant provoquer l’asphyxie économique du pays. La fuite des capitaux et les retraits massifs des épargnants en ont été les premières conséquences. Le 20 février 2015, après avoir rejeté les propositions de Varoufakis et durci les exigences initiales, l’Eurogroupe mené par Jeroen Dijsselbloem imposait, sous l’influence du gouvernement Merkel, un compromis à la Grèce concernant le maintien pendant 4 mois d’une « aide » contre la poursuite de « réformes ».

Depuis, dans la droite ligne des campagnes contre Syriza, les hommes politiques européens et les médias se sont félicité de la « capitulation » de Tsipras. Par ailleurs, des personnalités de la gauche grecque, tels Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Mikis Theodorakis et Manolis Glezos , ont critiqué vertement cet accord qui compromet gravement la crédibilité du gouvernement.

Les analyses du contenu de cet accord tiennent, selon ceux qui les énoncent, du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. Je vous laisse aller à l’analyse de Martine Billard (1) ou de Jean-Luc Mélenchon(2) pour en connaître le détail. La question n’est pas tant de mesurer avec le plus de précision possible les reculs et les avancées qui ont été actés moins d’un mois après l’arrivée au pouvoir de la gauche radicale que de caractériser la pertinence, en dernier ressort, de cet accord et les développements qu’il induit.

Tsipras, Billard, Mélenchon, Sapir, Kouvelakis et sans doute bien d’autres se retrouvent pour dire que l’absence d’un accord le 20 février aurait provoqué la sortie de la Grèce de l’Eurogroupe. Les uns ne voulaient pas cette sortie, les autres l’estiment inévitable à terme et regrettent le refus de rompre avec l’Eurogroupe de la part du gouvernement grec.

Les partisans de la signature de l’accord avancent les arguments suivants : Tsipras n’a pas mangé son chapeau car l’accord est en-deçà de ce que la troïka exigeait de Samaras. La sortie de l’Eurogroupe ne faisait pas partie de son programme et il conserve sa liberté pour pallier la crise humanitaire (sachant que cela ne doit pas compromettre son équilibre budgétaire, ni ses capacités à rembourser la dette !). Dernier argument : cela donne du temps au gouvernement, quatre mois, pour négocier avec l’Eurogroupe la suite en espérant un mouvement de soutien au niveau européen [voir Jean-Luc Mélenchon (2) et Étienne Balibar (3)]. Ainsi, Mélenchon dit : « Deux rythmes sont à concilier. D’abord celui de l’opinion grecque parce qu’il engage la survie du gouvernement de Syriza. Ensuite celui des élections en Europe dans les pays où la brèche peut s’élargir : Espagne, Irlande et nous, aux régionales françaises de fin 2015. » C’est naïf (ou démagogique ?) de mettre bout à bout ces quatre problématiques sans unité de temps, d’enjeu et de projet politique.

Dimitris Alexakis (4) tente, lui, de faire la part du feu en reconnaissant que « cette négociation le couteau sous la gorge n’en est pas une et nos «partenaires», emmenés par la droite allemande, nous ont déclaré la guerre ». Il estime que les conditions de cet accord font la démonstration qu’il n’est pas possible de négocier : « la violence des institutions européennes apparaît aujourd’hui à nu, si l’Europe s’est trouvée acculée à répondre par la violence, le déni de la démocratie, le chantage, aux exigences du gouvernement grec […c’est en réponse] à la stratégie suivie par le gouvernement après les élections — une stratégie reposant d’une certaine façon sur un «comme si» : «Faisons comme si l’Europe était démocratique ; faisons comme si une véritable négociation pouvait avoir lieu ; faisons comme si les revendications d’un gouvernement élu pouvaient être entendues ; faisons comme si l’Europe pouvait prendre en compte la crise humanitaire qui ravage la société grecque ; faisons comme si l’Europe pouvait entendre la voix de la raison. » Il conclut que cet épisode était nécessaire pour que les populations comprennent que l’Europe ne mène « qu’à l’asphyxie politique et à la barbarie néo-libérale. »

Pour moi, ce n’est pas une demi-victoire ou une pause vers de nouvelles négociations ou encore la démonstration répétée du rôle nuisible pour les peuples de l’Union européenne, mais une stratégie politique qui se trouve en échec et qu’il faut changer.

Stathis Kouvélakis (5), enfin, rejette les arguments touchant au refus de la sortie de l’Eurogroupe. Il souligne le caractère contradictoire du programme de Syriza : lutter contre l’austérité ET rester dans l’euro. Le refus de choisir la sortie ne peut mener qu’à céder, à se plier aux exigences de l’Eurogroupe. Il disqualifie également les espérances de Balibar ou Mélenchon dans un mouvement social en Europe. Ce scénario n’est pas crédible suite à la démobilisation qui risque d’avoir lieu après le recul contraint de Syriza et il est de toute façon déconnecté des échéances grecques. Kouvélakis ajoute que le terrain de la lutte, pour Syriza et Podemos, repose sur la souveraineté nationale et la démocratie, terrain en opposition avec la pratique européenne et étranger à l’imaginaire d’une Europe néolibérale amendable. Pour autant, Kouvélakis appelle à un débat pour changer de stratégie, en chassant l’illusion de nouvelles négociations,« en envoyant un message de combat à tou-te-s ceux/celles, et ils sont fort nombreux/ses, qui avaient misé sur "l'espoir grec" et qui refusent, à juste titre, de s'avouer aujourd'hui vaincu-e-s. »

Les Grecs se trouvent devant un dilemme : plier face à la finance et à ses sbires européens ou sortir de l’Eurogroupe. Cette dernière perspective a été écartée provisoirement par crainte de l’inconnu, pourtant elle semble de plus en plus inévitable. Jacques Sapir (6) apporte un argumentaire utile en vue de cette solution qu’il estime plus favorable à la Grèce qu’auparavant. Éric Toussaint (7) a conseillé Syriza. La présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou, a lancé une commission pour un audit citoyen, mais l’incontournable ne semble pas mis en œuvre. Toussaint affirme : « Sans suspension de paiement préalable et sans audit rendu public, les créanciers se trouvent en situation de domination. Or il ne faut pas sous-estimer leur capacité de manipulation, qui amènerait les gouvernements à faire des compromis inacceptables. C’est la suspension du paiement de la dette en tant qu’acte souverain unilatéral qui crée le rapport de force avec les créanciers. […] Et c’est seulement en faisant basculer ce rapport de force que les États créent les conditions pour pouvoir imposer des mesures qui fondent leur légitimité sur le droit international et sur le droit interne. »

Claude Gabriel (8) annonce que la Grèce est un laboratoire. C’est exact comme champ de manœuvre avancé du néolibéralisme en Europe, mais également sur le terrain de la lutte des classes. En effet, il pointe la suite progressive des traités qui sont à l’origine des défaites sociales et politiques que nous vivons. Il rattache par ailleurs la victoire de Syriza et celle possible de Podemos à un réveil politique anticapitaliste. Malheureusement, il en conclut que c’est une nouvelle voie révolutionnaire de transition en opposition à toute autre. Les mobilisations populaires étant de courte durée, il préconise un processus « sur plusieurs générations » engagé par l’accession au pouvoir d’une gauche radicale telle que Syriza. C’est aller vite en besogne pour une histoire qui n’est pas écrite. Cette position, qui est en débat dans « Ensemble! », ne me paraît pas sérieuse. Il souligne d’ailleurs lui-même la violence des réponses institutionnelles de l’Europe. Alors oui, il faut discuter « comme si nous étions totalement à leur place et on progressera d'autant. » Et, dans ces conditions, il faut déjà tirer les conséquences de l’échec de la « négociation » du 20 février.

Seule une confrontation dans un processus de rupture porté par la mobilisation populaire peut ouvrir la possibilité d’une transformation sociale et démocratique de la société. Apparemment les conditions de cette confrontation existent en Grèce, comme en Espagne. Syriza a une responsabilité immense dans cette situation. Pour nous, en Europe, le débat est ouvert, concrètement.

Michel Bonnard, 3 mars 2015

  1. http://www.gauchemip.org/spip.php?article24162

  2. http://syriza-fr.org/2015/02/25/le-probleme-en-europe-cest-lallemagne-de-merkel-par-jean-luc-melenchon/

  3. http://www.liberation.fr/monde/2015/02/23/syriza-gagne-du-temps-et-de-l-espace_1208539

  4. http://www.okeanews.fr/20150225-nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere

  5. http://blogs.mediapart.fr/blog/ananda-cotentin/250215/reponse-aux-sophistes

  6. http://russeurope.hypotheses.org/3492

  7. http://cadtm.org/Restructuration-audit-suspension

  8. https://www.ensemble-fdg.org/content/la-grece-est-notre-laboratoire

    PS : Un article intéressant concernant le non-remboursement de la dette grecque :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20150205trib2c6f85623/ce-que-couterait-vraiment-aux-contribuables-l-annulation-de-la-dette-grecque.html

La Grèce après le 20 février

Le 4 février 2015, dix jours après la victoire de Syriza, la BCE décidait de ne plus fournir de liquidités aux banques grecques, action devant provoquer l’asphyxie économique du pays. La fuite des capitaux et les retraits massifs des épargnants en ont été les premières conséquences. Le 20 février 2015, après avoir rejeté les propositions de Varoufakis et durci les exigences initiales, l’Eurogroupe mené par Jeroen Dijsselbloem imposait, sous l’influence du gouvernement Merkel, un compromis à la Grèce concernant le maintien pendant 4 mois d’une « aide » contre la poursuite de « réformes ».

Depuis, dans la droite ligne des campagnes contre Syriza, les hommes politiques européens et les médias se sont félicité de la « capitulation » de Tsipras. Par ailleurs, des personnalités de la gauche grecque, tels Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Mikis Theodorakis et Manolis Glezos , ont critiqué vertement cet accord qui compromet gravement la crédibilité du gouvernement.

Les analyses du contenu de cet accord tiennent, selon ceux qui les énoncent, du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. Je vous laisse aller à l’analyse de Martine Billard (1) ou de Jean-Luc Mélenchon(2) pour en connaître le détail. La question n’est pas tant de mesurer avec le plus de précision possible les reculs et les avancées qui ont été actés moins d’un mois après l’arrivée au pouvoir de la gauche radicale que de caractériser la pertinence, en dernier ressort, de cet accord et les développements qu’il induit.

Tsipras, Billard, Mélenchon, Sapir, Kouvelakis et sans doute bien d’autres se retrouvent pour dire que l’absence d’un accord le 20 février aurait provoqué la sortie de la Grèce de l’Eurogroupe. Les uns ne voulaient pas cette sortie, les autres l’estiment inévitable à terme et regrettent le refus de rompre avec l’Eurogroupe de la part du gouvernement grec.

Les partisans de la signature de l’accord avancent les arguments suivants : Tsipras n’a pas mangé son chapeau car l’accord est en-deçà de ce que la troïka exigeait de Samaras. La sortie de l’Eurogroupe ne faisait pas partie de son programme et il conserve sa liberté pour pallier la crise humanitaire (sachant que cela ne doit pas compromettre son équilibre budgétaire, ni ses capacités à rembourser la dette !). Dernier argument : cela donne du temps au gouvernement, quatre mois, pour négocier avec l’Eurogroupe la suite en espérant un mouvement de soutien au niveau européen [voir Jean-Luc Mélenchon (2) et Étienne Balibar (3)]. Ainsi, Mélenchon dit : « Deux rythmes sont à concilier. D’abord celui de l’opinion grecque parce qu’il engage la survie du gouvernement de Syriza. Ensuite celui des élections en Europe dans les pays où la brèche peut s’élargir : Espagne, Irlande et nous, aux régionales françaises de fin 2015. » C’est naïf (ou démagogique ?) de mettre bout à bout ces quatre problématiques sans unité de temps, d’enjeu et de projet politique.

Dimitris Alexakis (4) tente, lui, de faire la part du feu en reconnaissant que « cette négociation le couteau sous la gorge n’en est pas une et nos «partenaires», emmenés par la droite allemande, nous ont déclaré la guerre ». Il estime que les conditions de cet accord font la démonstration qu’il n’est pas possible de négocier : « la violence des institutions européennes apparaît aujourd’hui à nu, si l’Europe s’est trouvée acculée à répondre par la violence, le déni de la démocratie, le chantage, aux exigences du gouvernement grec […c’est en réponse] à la stratégie suivie par le gouvernement après les élections — une stratégie reposant d’une certaine façon sur un «comme si» : «Faisons comme si l’Europe était démocratique ; faisons comme si une véritable négociation pouvait avoir lieu ; faisons comme si les revendications d’un gouvernement élu pouvaient être entendues ; faisons comme si l’Europe pouvait prendre en compte la crise humanitaire qui ravage la société grecque ; faisons comme si l’Europe pouvait entendre la voix de la raison. » Il conclut que cet épisode était nécessaire pour que les populations comprennent que l’Europe ne mène « qu’à l’asphyxie politique et à la barbarie néo-libérale. »

Pour moi, ce n’est pas une demi-victoire ou une pause vers de nouvelles négociations ou encore la démonstration répétée du rôle nuisible pour les peuples de l’Union européenne, mais une stratégie politique qui se trouve en échec et qu’il faut changer.

Stathis Kouvélakis (5), enfin, rejette les arguments touchant au refus de la sortie de l’Eurogroupe. Il souligne le caractère contradictoire du programme de Syriza : lutter contre l’austérité ET rester dans l’euro. Le refus de choisir la sortie ne peut mener qu’à céder, à se plier aux exigences de l’Eurogroupe. Il disqualifie également les espérances de Balibar ou Mélenchon dans un mouvement social en Europe. Ce scénario n’est pas crédible suite à la démobilisation qui risque d’avoir lieu après le recul contraint de Syriza et il est de toute façon déconnecté des échéances grecques. Kouvélakis ajoute que le terrain de la lutte, pour Syriza et Podemos, repose sur la souveraineté nationale et la démocratie, terrain en opposition avec la pratique européenne et étranger à l’imaginaire d’une Europe néolibérale amendable. Pour autant, Kouvélakis appelle à un débat pour changer de stratégie, en chassant l’illusion de nouvelles négociations,« en envoyant un message de combat à tou-te-s ceux/celles, et ils sont fort nombreux/ses, qui avaient misé sur "l'espoir grec" et qui refusent, à juste titre, de s'avouer aujourd'hui vaincu-e-s. »

Les Grecs se trouvent devant un dilemme : plier face à la finance et à ses sbires européens ou sortir de l’Eurogroupe. Cette dernière perspective a été écartée provisoirement par crainte de l’inconnu, pourtant elle semble de plus en plus inévitable. Jacques Sapir (6) apporte un argumentaire utile en vue de cette solution qu’il estime plus favorable à la Grèce qu’auparavant. Éric Toussaint (7) a conseillé Syriza. La présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou, a lancé une commission pour un audit citoyen, mais l’incontournable ne semble pas mis en œuvre. Toussaint affirme : « Sans suspension de paiement préalable et sans audit rendu public, les créanciers se trouvent en situation de domination. Or il ne faut pas sous-estimer leur capacité de manipulation, qui amènerait les gouvernements à faire des compromis inacceptables. C’est la suspension du paiement de la dette en tant qu’acte souverain unilatéral qui crée le rapport de force avec les créanciers. […] Et c’est seulement en faisant basculer ce rapport de force que les États créent les conditions pour pouvoir imposer des mesures qui fondent leur légitimité sur le droit international et sur le droit interne. »

Claude Gabriel (8) annonce que la Grèce est un laboratoire. C’est exact comme champ de manœuvre avancé du néolibéralisme en Europe, mais également sur le terrain de la lutte des classes. En effet, il pointe la suite progressive des traités qui sont à l’origine des défaites sociales et politiques que nous vivons. Il rattache par ailleurs la victoire de Syriza et celle possible de Podemos à un réveil politique anticapitaliste. Malheureusement, il en conclut que c’est une nouvelle voie révolutionnaire de transition en opposition à toute autre. Les mobilisations populaires étant de courte durée, il préconise un processus « sur plusieurs générations » engagé par l’accession au pouvoir d’une gauche radicale telle que Syriza. C’est aller vite en besogne pour une histoire qui n’est pas écrite. Cette position, qui est en débat dans « Ensemble! », ne me paraît pas sérieuse. Il souligne d’ailleurs lui-même la violence des réponses institutionnelles de l’Europe. Alors oui, il faut discuter « comme si nous étions totalement à leur place et on progressera d'autant. » Et, dans ces conditions, il faut déjà tirer les conséquences de l’échec de la « négociation » du 20 février.

Seule une confrontation dans un processus de rupture porté par la mobilisation populaire peut ouvrir la possibilité d’une transformation sociale et démocratique de la société. Apparemment les conditions de cette confrontation existent en Grèce, comme en Espagne. Syriza a une responsabilité immense dans cette situation. Pour nous, en Europe, le débat est ouvert, concrètement.

Michel Bonnard, 3 mars 2015

  1. http://www.gauchemip.org/spip.php?article24162

  2. http://syriza-fr.org/2015/02/25/le-probleme-en-europe-cest-lallemagne-de-merkel-par-jean-luc-melenchon/

  3. http://www.liberation.fr/monde/2015/02/23/syriza-gagne-du-temps-et-de-l-espace_1208539

  4. http://www.okeanews.fr/20150225-nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere

  5. http://blogs.mediapart.fr/blog/ananda-cotentin/250215/reponse-aux-sophistes

  6. http://russeurope.hypotheses.org/3492

  7. http://cadtm.org/Restructuration-audit-suspension

  8. https://www.ensemble-fdg.org/content/la-grece-est-notre-laboratoire

    PS : Un article intéressant concernant le non-remboursement de la dette grecque :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20150205trib2c6f85623/ce-que-couterait-vraiment-aux-contribuables-l-annulation-de-la-dette-grecque.html

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 18:31

FNPS ou la trahison de la République

Il nous est déjà arrivé d’exprimer le peu de respect qu’un citoyen normal peut porter à l’égard de l’ancien PR, tant pour son action que pour son style.

Il ne nous en coûte rien de répéter que monnayer des conférences à l’étranger, comme ancien chef de l’Etat, en usant des commodités créées dans l’exercice d’une fonction élective est une pure et simple indignité puisqu’il s’agit de capter pour un usage personnel ce qu’on pourrait appeler un bien ou une relation qui eût dû ne servir qu’à l’intérêt général.

Qu’un ancien PM de STGM la reine Elisabeth ou un ancien président des USA fasse de même n’offre pas davantage l’exemple d’une pratique vertueuse qu’on puisse impunément imiter.

Ceci posé et puisqu’une bonne partie de l’opinion, abrutie par les media ou le consumérisme individualiste de nos sociétés, s’en accommode, s’en désintéresse ou met cette pratique parmi d’autres dans le sac du mépris que suscite une bonne partie de la « classe » politicienne, intéressons nous à la nature même de l’engagement politique du personnage, redevenu président d’un parti politique réputé républicain ou de gouvernement…

L’épisode grotesque de son déplacement dans un émirat entre le résultat du premier tour d’une élection législative partielle ( 4ème circonscription du Doubs) et la convocation d’un bureau politique appelé à décider d’une conduite affichable pour le second tour; suffirait à discréditer l’individu si l’esprit citoyen dans ce pays n’avait pas été soigneusement amoindri depuis quelques décennies par des élus qui méprisent le vote des Français, abandonnent des pans de souveraineté à des eurocrates, non élus et formatés sur le seul modèle du service de la finance mondialisée et du néo-libéralisme sans dimension sociale avouable, et sapent patiemment non seulement les solidarités collectives fondatrices construites dans ce pays mais les principes institutionnels de la Constitution dans un parfait déni de l’histoire de la République.

La facture

Parler de FNPS en croyant renvoyer la balle à l’utilisation par l’extrême-droite de l’acronyme UMPS, c’est précisément légitimer le FN comme parti de gouvernement et non pas proposer une alternative à ce que sous-entendait la formulation d’un UMPS, comme signe du partage du pouvoir entre deux partis, pour faire une même politique, du moins du point de vue dudit FN.

Autrement dit, volens nolens, M. Sarkozy a fait du FN un parti de gouvernement et il s’est rapproché de la dimension historique d’un Wolfgang Schüssel, ce chancelier autrichien oublié, qui n’ a pas craint de mettre en place une coalition Bleue-Noire avec Jorg Haider en 2000.

Il est possible que ce calcul tienne compte des sondages qui font valoir que de nombreux électeurs de l’UMP sont favorables à des alliances avec le FN et vise à assurer cependant une prééminence de celle-ci sur celui-là; calcul hasardeux et peu satisfaisant , même si d’autres sondages tendent à faire croire que pour une majorité de Français le FN porte des valeurs de la République.

On a en déduira donc que l’image de la République, voire son concept même sont devenus bien flous pour les électeurs potentiels et que leur comportement n’a plus grand chose à voir avec celui de citoyens au plein sens du terme.

Paradoxale victoire des liquidateurs pris à leur propre piège, eux qui avait cru déceler un « esprit du 11 janvier » mais qui persistent dans une politique qu’aucun citoyen ne peut approuver quand il voit le spectacle de la corruption à la faveur de procès qui mettent en évidence que la Justice n’est pas la même pour tous.

Le pire est que la politique alternative que propose l’ex-PR continuerait, en l’aggravant encore, le travail de sape de la République déjà bien entamé, comme l’annonce son entretien au Figaro.

Les élections départementales vont sans doute, une fois de plus, être marquées par un fort taux d’abstention; les réformes de la Nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) ne sont porteuses d’aucune amélioration démocratique dans leur essence, ni d’aucune économie d’échelle dans leur fonctionnement à venir; elles ne portent que des petites ententes entre élus, un renforcement technocratique et un éloignement encore plus grand des citoyens de la participation directe à la vie de la Cité.

On voit mal dans ces conditions ce qui peut faire croire que les banlieues délaissées ou l’apartheid évoqué par le PM vont être transformés et transformeront leurs habitants en citoyens responsables, intégrés et respectés.

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